Le plain-chant est un genre musical sacré. Dans la musique occidentale médiévale, le plain-chant est :
Le terme est l'équivalent français du latin Cantus Planus. Ici, le terme plain (attention à ne pas écrire « plein ») est de la même famille que plaine, et désigne quelque chose qui n'a pas de rupture, d'accident ou d'altération (« planus » a donné l'anglais « plain », Plainsong).
Le plain-chant est un type de musique vocale traditionnel, apparaissant généralement dans un contexte religieux. Ce style musical est ancien et répandu. Il n'est pas propre aux rites catholiques, mais on en trouve également des exemples dans les cantillations et les pièces de rites hébreux, musulmans ou bouddhistes. Bien que les termes soient souvent pris l'un pour l'autre, il convient de distinguer le plain chant (un style musical) du chant grégorien (un répertoire liturgique modifié dans ce style après la Renaissance)[1].
D'anciens statuts de Cîteaux rapportés par saint Bernard de Clairvaux[2] ainsi que le Cardinal Giovanni Bona[3] recommandent le plain-chant en ces termes[4]:
« Ne trainons pas trop la psalmodie, mais chantons rondement et d'une voix animée (viva voce). Commençons ensemble et finissons de même chaque verset. Qu'aucun ne prolonge le point d'arrêt, mais qu'il abandonne aussitôt la syllabe sur laquelle il repose. Après chaque partie du verset, qu'il y ait une pause sensible. Que personne ne commence avant les autres, ou n'aille plus vite ; que personne non plus ne traîne après les autres en insistant sur la finale. Chantons ensemble, faisons les pauses ensemble, en nous prêtant l'oreille les uns aux autres. Nous vous avertissons, nos très-chers frères, de vous présenter devant le Seigneur pour chanter ses louanges avec autant de joie que de respect : n'y soyez point avec un air paresseux, ou endormi, ou nonchalant, ne chantant qu'à demi-voix ; prenez garde de couper les mots ou de n'en prononcer que la moitié ; ou d'en passer d'entiers ; évitez de chantez de manière molle, efféminée, négligée, et comme du nez seulement ; mais prononcez d'un ton mâle (virili sonitu) et avec affection les paroles du Saint-Esprit. »
— Statuts de Cîteaux
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