En philosophie, antique puis chrétienne, on appelle transcendantaux (en latin : transcendentalia, de transcendere : « dépasser ») les attributs très généraux qui dépassent toutes les catégories (Aristote), qui expriment une propriété commune à tout ce qui est, qui se convertissent l'un dans l'autre.
Initiés par les Anciens et développés par la scolastique médiévale, les transcendantaux désignent donc les propriétés de l'être, aujourd'hui communément considérées comme étant le Beau, le Bon et le Vrai. Vu ontologiquement, les transcendantaux sont compris comme ce qui est commun à tous les êtres. D'un point de vue cognitif, ce sont les « premiers » concepts, puisqu'ils ne peuvent pas être logiquement retracés jusqu'à ce qui les a précédés. Enfin, sur le plan métaphysique, la scolastique conclut à la convertibilité des transcendantaux, autrement dit qu'ils se confondent et désignent fondamentalement la même chose.
D'une part, les philosophes retiennent trois critères :
D'autre part, les philosophes sélectionnent plusieurs termes. La liste varie. Les philosophes citent, en général, outre l'Être lui-même, ses propriétés : l'Unité, le Vrai, le Bien. Selon Thomas de Sutton (XIIIe s.), "il y a six transcendantaux, à savoir : l’être, la chose, quelque chose, l’unité, le bon, le vrai."