Abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre

Abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre
Les ruines de l'abbaye de Saint-Mathieu et le phare
Présentation
Type
Ordre religieux
Propriétaire
Commune
État
Patrimonialité
État de conservation
en ruine, démoli ou détruit (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
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L' abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre (ou abbaye Saint-Mahé) était une abbaye de Basse Bretagne, dont les ruines se dressent sur le territoire de l'actuelle commune de Plougonvelin sur la pointe Saint-Mathieu (Beg Lokmazhe en breton), dans le département du Finistère, qui pourrait lui devoir son nom[1].

Dominant le mouillage de tout navire empruntant depuis la préhistoire le chenal du Four puis trafiquant durant l'Antiquité l'étain des Cassitérides jusqu'en Phénicie, elle connaît à partir de 1157, sous l'impulsion des comtes de Léon y collectant leur droit de bris, un rayonnement exceptionnel et devient au XIVe siècle le centre d'une ville de plus deux mille habitants dotée d'un port à l'activité internationale, que l'on peine à imaginer en voyant le lieu quasi désert d'aujourd'hui.

Site romantique à souhait, ce promontoire du bout du monde à la rudesse inhospitalière inspire au célèbre historien français du XIXe siècle Jules Michelet une vision tourmentée :

« C'est la limite extrême, la pointe, la proue de l'ancien monde. Là, les deux ennemis sont en face : La terre et la mer, l'homme et la nature. Il faut la voir quand elle s'émeut, la furieuse, quelles monstrueuses vagues elle entasse à la pointe Saint Mathieu, à cinquante, à soixante, à quatre-vingts pieds ; l'écume vole jusqu'à l'église ou les mères et les sœurs sont en prières. Et même dans les moments de trêve, quand l'océan se tait, qui a parcouru cette côte funèbre sans dire ou sentir en soi : Tristes usque ad mortem ! »

Les ruines de l'abbaye Saint-Mathieu font l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis 1875[2].


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