Nom local | Abbaye de Baugerais |
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Diocèse | Archidiocèse de Tours |
Patronage | Notre-Dame |
Numéro d'ordre (selon Janauschek) | CCCCXXI (421) |
Fondation | v. 1153 |
Début construction | ? |
Fin construction | 1184 (consécration) ; XVIIe siècle |
Cistercien depuis | v. 1177-1189 |
Dissolution | 1790 |
Abbaye-mère | Abbaye de Louroux |
Lignée de | Abbaye de Cîteaux |
Abbayes-filles | Aucune |
Congrégation | Ordre cistercien |
Période ou style | roman |
Protection | Inscrit MH (1938) |
Coordonnées | 47° 03′ 13″ N, 1° 11′ 56″ E |
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Pays | France |
Province | Touraine |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Indre-et-Loire |
Commune | Loché-sur-Indrois |
L’abbaye de Beaugerais (ou abbaye de Baugerais) est une ancienne abbaye cistercienne, située sur le territoire de l'actuelle commune de Loché-sur-Indrois, dans le département d'Indre-et-Loire, en France.
Fondée au milieu du XIIe siècle par un ermite qui bénéficie de l'appui des augustins de l'abbaye de Sainte-Barbe-en-Auge (Mézidon-Canon, département du Calvados), elle passe très vite sous le contrôle des cisterciens de l'abbaye de Louroux ; s'ensuivent alors deux siècles de richesse, grâce aux nombreux dons des seigneurs et des riches propriétaires, mais Beaugerais est implantée dans une zone géographique où abbayes et prieurés sont déjà nombreux, ce qui occasionne certains « conflits de voisinage ». Dès la première moitié du XIVe siècle, la situation change du tout au tout : arrêt des dons, nécessité pour l'abbaye de participer financièrement à la guerre de Cent Ans, pillage et possible destruction partielle des bâtiments par les Anglais dans les années 1360, ou en tout cas réaménagement en profondeur des bâtiments avec construction d'une nouvelle abbatiale. Un siècle plus tard, l'abbaye de Beaugerais passe sous le régime de la commende, l'un de ses plus célèbres abbés étant au XVIIe siècle Michel de Marolles. Elle se redresse temporairement, ses bâtiments sont reconstruits mais le nombre de ses moines diminue inexorablement. Lorsque survient la Révolution française, ils ne sont plus que deux. L'abbaye est vendue comme bien national en 1792 et la plupart des bâtiments détruits moins de dix ans plus tard.
Au XXIe siècle, il ne reste des bâtiments de Beaugerais que la nef de la première abbatiale amputée de l'une de ses travées — le chœur et le transept ont disparu —, quelques pans de murs attribuables à une seconde abbatiale et une toute petite partie du cloître. Ces vestiges sont inscrits au titre des monuments historiques.