Abdelkader ibn Muhieddine

Abdelkader ibn Muhieddine
Émir Abdelkader
Illustration.
Portrait de l’émir Abdelkader par Jean-Baptiste-Ange Tissier, en 1852.
Titre
Émir d’Algérie

(15 ans)
Élection
Biographie
Nom de naissance Abdelkader ibn Muhieddine
Date de naissance
Lieu de naissance El Guettana
Date de décès (à 74 ans)
Lieu de décès Damas, Vilayet de Syrie (Empire ottoman)
Sépulture Damas puis Cimetière d'El Alia
Nationalité Algérien
Père Muhyi al-Din al-Hasani
Mère Al Zahra bint al-Sheikh Sidi Boudouma
Conjoint Lalla Khira
Enfants 9 fils et 5 filles
Profession Chef d’état et chef militaire
Religion Islam

Abdelkader ibn Muhieddine
Émir d’Algérie

Abdelkader El-Djezairi
عـبـد الـقـادر الـجـزائـري
Grade Émir
Années de service 1832 – 1847
Conflits Conquête de l'Algérie par la France
Faits d'armes Bataille de la Macta
Bataille du Sig
Bataille de Sidi-Brahim
Bataille du Oued Aslaf
Bataille d'Agueddin
Bataille de la Sikkak
Bataille de Mascara
Bataille de l'Habrah
Bataille d'Isly
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Ordre de Pie IX
1re classe de l'ordre du Médjidié
Ordre du Sauveur (grand-croix)

Abdelkader ibn Muhieddine (en arabe : عبد القادر بن محي الدين (ʿAbd al-Qādir ibn Muḥyiddīn), connu comme l'émir Abdelkader, ou Abdelkader El Djezairi (Abdelkader l'Algérien), né le à El Guettana dans la régence d'Alger, et mort le à Damas, alors dans l'Empire ottoman et l'actuelle Syrie, est un émir, chef religieux et militaire algérien, qui mène une lutte contre la conquête de l'Algérie par la France au milieu du XIXe siècle.

Savant musulman et soufi, il se retrouve de façon inattendue à mener une campagne militaire. Il constitue un groupement de populations de l'ouest algérien qui, pendant de nombreuses années, résistent avec succès contre l'une des armées les plus avancées d'Europe. Son respect constant pour ce qu'on appelle désormais les droits de l'homme, surtout concernant ses opposants chrétiens, suscite une admiration généralisée ; son intervention cruciale pour sauver la communauté chrétienne de Damas d'un massacre en 1860 lui amène des honneurs et récompenses du monde entier. En Algérie, ses efforts pour unifier le pays contre les envahisseurs extérieurs le voient salué et qualifié de « Jugurtha moderne »[1] et sa capacité à combiner autorité religieuse et politique, le conduit à être acclamé comme « prince parmi les saints, et saint parmi les princes »[2].

  1. Ernest Mercier, L'Algérie en 1880, Paris, Challamel, , 362 p. (lire en ligne), p. 36, 40.
  2. Ahmed Bouyerdene, Éric Geoffroy, Setty G. Simon-Khedis, Abd el-Kader, un spirituel dans la modernité, Damas, Presses de l’Ifpo, coll. « Études arabes, médiévales et modernes », , 300 p. (ISBN 9782351590430, DOI 10.4000/books.ifpo.1772, lire en ligne), chap. 3.

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