Naissance |
Tozeur, Tunisie |
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Décès |
Tunis, Tunisie |
Activité principale |
Langue d’écriture | Arabe |
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Genres |
Œuvres principales
Abou el Kacem Chebbi (arabe : أبو القاسم الشابي), également orthographié Aboul Kacem Chabbi ou Aboul-Qacem Echebbi, né probablement le à Tozeur et mort le à Tunis, est un poète tunisien d'expression arabe considéré par Abderrazak Cheraït comme le poète national de Tunisie[1].
Très jeune, Chebbi voyage à travers toute la Tunisie. En 1920, il entre à l'université Zitouna où il connaît de difficiles conditions de vie. En parallèle à l'écriture de ses poèmes, il participe aux manifestations anti-zitouniennes qui agitent alors Tunis. Ayant terminé ses études, il commence à fréquenter des cercles littéraires et, le , tient une conférence à la Khaldounia avec pour sujet l'imagination poétique chez les Arabes. Il y critique la production poétique arabe ancienne et cette conférence, bien qu'elle déclenche dans tout le Proche-Orient des réactions violentes à son encontre, participe au renouvellement de la poésie arabe. Mais son père meurt en septembre de la même année et, en , Chebbi veut donner à nouveau une conférence qui soit à la hauteur de celle de la Khaldounia. Toutefois, celle-ci est boycottée par ses adversaires, ce qu'il ressent comme un véritable échec. Sa santé, déjà fragile, se dégrade encore considérablement et il meurt subitement à l'âge de 25 ans.
Abderrazak Cheraït considère Abou el Kacem Chebbi comme « l'un des premiers poètes modernes de Tunisie »[2]. Ses poèmes apparaissent dans les plus prestigieuses revues de Tunisie et du Moyen-Orient. Fortement influencé par le romantisme européen des XVIIIe et XIXe siècles, Chebbi, qu'on a pu surnommer « le Voltaire arabe »[3], se penche sur des thèmes comme la liberté, l'amour et la résistance, notamment dans son fameux Ela Toghat Al Alaam qui s'adresse « aux tyrans du monde » et qu'il écrit en plein protectorat français de Tunisie.