Acadie

Acadie
Drapeau de Acadie
Drapeau adopté en 1884
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Type Région culturelle
Provinces Drapeau de l'Île-du-Prince-Édouard Île-du-Prince-Édouard
Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Drapeau de la Nouvelle-Écosse Nouvelle-Écosse
Drapeau du Québec Québec
Drapeau du Maine Maine (Drapeau des États-Unis États-Unis)
Drapeau de la Louisiane Louisiane (Drapeau des États-Unis États-Unis)
Autres villes Bathurst, Caraquet, Campbellton, Clare, Dieppe, Shediac, Cap-Pelé, Memramcook, Néguac, Edmundston, Moncton, Tracadie-Sheila, Bouctouche, Madawaska, Van Buren, Matapedia, Carleton-sur-Mer, Bonaventure, Cap-aux-Meules, Havre-Saint-Pierre
Démographie
Population 300 000 hab. (2021)
Densité 10 hab./km2
Langues Français acadien, chiac , Anglais
Groupes ethniques Acadiens
Géographie
Coordonnées 47° 40′ nord, 65° 45′ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 817 m (Mont Carleton)
Superficie 3 000 000 ha = 30 000 km2
Divers
Date de création 1604
Localisation
Localisation de Acadie
Carte approximative de la définition la plus couramment acceptée de l'Acadie

L’Acadie est considérée comme une nation ou un ensemble de communautés nord-américaines où vivent et parlent en français environ 300 000 Acadiens[1]. L'Acadie comprend grosso modo le nord et l'est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick, des localités et des régions plus isolées au Québec, sur l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse, ainsi que le nord-ouest du Maine aux États-Unis. La communauté francophone de Terre-Neuve-et-Labrador, bien qu'ayant une origine différente des Acadiens, est parfois incluse dans cette définition. D'autres définitions, faisant presque toutes allusion à un territoire, comprennent parfois la Louisiane et ses descendants acadiens — les Cadiens. Les frontières de l'Acadie restent floues, l'Acadie étant une nation sans reconnaissance explicite[2].

L'Acadie historique, colonie de la Nouvelle-France, est fondée en 1604 — dans certains districts du pays des Micmacs qui s'appelle Mi'kma'ki — et peuplée à partir de l'Ouest de la France. La population de l'Acadie comprenait des membres de la confédération Wabanaki et des descendants d'émigrés de la France. Les deux communautés se sont mariées, ce qui a donné lieu à une importante population de l'Acadie métisse. Conquise en 1713 par le royaume de Grande-Bretagne, elle subit le Grand Dérangement, dont la déportation des Acadiens de 1755 à 1763, et son territoire est morcelé. De retour d'exil, les Acadiens subissent des lois discriminatoires visant à exclure les catholiques et les institutions francophones afin de forcer les Acadiens à s'assimiler à la culture britannique[3]. Un serment du test est mis en place, empêchant les catholiques de voter ou d'être candidat[3]. La renaissance acadienne, dans laquelle est impliquée le clergé, leur permet toutefois de redécouvrir leur histoire et leur culture. Les Acadiens s'opposent fermement à la Confédération du Canada qui touchera durement l'économie locale[4]. Des symboles et des institutions sont créés dès la 1re Convention nationale acadienne de 1881. Pendant les guerres mondiales, les Acadiens participent à l'effort de guerre mais s'opposent à la conscription[5]. La communauté néo-brunswikoise fait figure de chef de file et la seconde moitié du XXe siècle est une période contestataire, marquée par le gain de plusieurs droits et libertés.

L'exode rural et l'anglicisation influencent toujours la démographie de l'Acadie. Le rejet de l'assimilation a d'ailleurs une incidence importante sur la politique acadienne. L'Acadie n'a toutefois pas d'organisation politique propre, excepté au niveau local et dans certains domaines comme la santé et l'éducation, tandis que la Société nationale de l'Acadie en est la représentante officielle. L'économie de l'Acadie ne repose plus uniquement sur des activités traditionnelles comme la pêche et est en croissance depuis la fin du XXe siècle. La culture de l'Acadie, fruit d'une longue tradition orale, est mise en valeur depuis les années 1960. L'Université de Moncton, qui a joué un rôle important dans son épanouissement, est également le principal établissement d'enseignement et de recherche. La population dispose en effet d'un vaste réseau de services publics de langue française, quoique peu accessibles dans certaines localités. L'Acadie nouvelle et Radio-Canada Acadie sont les principaux médias. Les liens entre les différentes régions et la diaspora restent forts et sont favorisés par des événements comme le Congrès mondial acadien et les Jeux de l'Acadie.

  1. « L’Acadie », sur Assemblée nationale de l'Acadie (anacadie.ca) (consulté le ).
  2. « Les Acadiens au Canada et dans le monde célèbrent leur fête nationale », sur rcinet.ca, (consulté le ).
  3. a et b Jean Daigle et Université de Moncton. Chaire d'études acadiennes, L'Acadie des Maritimes : études thématiques des débuts à nos jours, Chaire d'études acadiennes, Université de Moncton, (ISBN 2-921166-06-2 et 978-2-921166-06-5, OCLC 29312170, lire en ligne), p. 307
  4. Jean Daigle et Université de Moncton. Chaire d'études acadiennes, L'Acadie des Maritimes : études thématiques des débuts à nos jours, Chaire d'études acadiennes, Université de Moncton, (ISBN 2-921166-06-2 et 978-2-921166-06-5, OCLC 29312170, lire en ligne), p. 331
  5. Jean Daigle et Université de Moncton. Chaire d'études acadiennes, L'Acadie des Maritimes : études thématiques des débuts à nos jours, Chaire d'études acadiennes, Université de Moncton, (ISBN 2-921166-06-2 et 978-2-921166-06-5, OCLC 29312170, lire en ligne), p. 320

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