Addiction

Addiction

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CIM-10 F1x.2

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L'addiction, dépendance, ou assuétude, est l'envie répétée et irrépressible de faire ou de consommer quelque chose en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s'y soustraire.

L'anglicisme addiction désigne tout attachement nocif à une substance ou à une activité. Le terme plus ancien d’assuétude en est un synonyme moins utilisé.

Il peut exister des addictions pour tout ce qui permet de se donner du plaisir : alcool, drogue, jeux d'argent, jeux vidéo, sexe, pornographie, nourriture (boulimie), achats (oniomanie), malgré la conscience aiguë qu'a le sujet — le plus souvent — d'abus et de perte de sa liberté d'action, de dégradation de la santé ou de ruine.[réf. nécessaire]

On parle d'addiction pour désigner un phénomène de manque qui se manifeste lorsqu'une personne est privée d'un besoin et que ce besoin n'est pas vital (sommeil, nourriture). Cette addiction est dite grave si son sevrage entraîne de la violence ou de l'agressivité. Les problèmes engendrés par une addiction peuvent être d'ordre physique, psychologique, relationnel, familial et social. La dégradation progressive et continue à tous ces niveaux rend souvent le retour à une vie libre de plus en plus problématique.

En psychanalyse, le terme d'addiction est utilisé de manière plus large dans la mesure où il relève plus d'une attitude intrapsychique, d'un mécanisme, plutôt que des moyens pour y satisfaire. Des mécanismes parallèles peuvent intervenir dans les déterminants comme celui d'une anorexie mentale.[réf. nécessaire]

L'addiction se rapporte autant à des conduites telles que le jeu compulsif, la dépendance au jeu vidéo, à Internet[1], au smartphone, à la pornographie, les conduites à risques ou la pratique d'exercices sportifs inadaptés entraînant un syndrome de surentraînement qu'à la dépendance à des produits comme l'alcool, le tabac ou les psychotropes[2].

L'idée de dépendance sans drogue (ou addiction comportementale) si elle reste controversée, se développe avec l'évolution sociologique de la place des dépendances et des approches plus centrées sur les sujets que sur les produits[3]. Si seuls les jeux d'argent figurent, dans le DSM-5, parmi les addictions comportementales[4], la cyberdépendance[5], des conduites telles que l'anorexie[6] peuvent être assimilés à des conduites addictives[7]. La prise en charge et l'étude de l'addiction relèvent de la discipline de l'addictologie.

  1. Romain Cally, « Internet marketing surconsommation et addictions comportementales », Le Journal des psychologues, no 299,‎ , p. 60-66 (lire en ligne [PDF]).
  2. (en-US) Kevin Doyle, « Drug and Alcohol Detox: Everything You Need to Know », sur Mountainside, (consulté le )
  3. « Les addictions sans drogue(s) » [PDF], sur inserm.fr.
  4. (en) Peter Anderson, Jürgen Rehm, Robin Room, The impact of Addictive Substances and Behaviours on Individual and Societal Well-being, OUP Oxford, , p. 95
  5. « La « cyberdépendance » ou « addiction aux jeux vidéo » existe-t-elle ? », sur santepubliquefrance.fr, (consulté le ).
  6. « L’anorexie, une addiction au plaisir de maigrir », sur sciencesetavenir.fr, (consulté le ).
  7. « Les addictions sans drogue(s) » [PDF], Toxibase, (consulté le ).

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