Afrique

Afrique
Carte de localisation de l'Afrique.
Carte de localisation de l'Afrique.
Superficie 30 415 873 km2
Population 1 348 000 000 hab. (2020[1])
Densité 44 hab./km2
Pays 54
Principales langues afar, afrikaans, agni, allemand, amharique, anglais, arabe, bambara, baoulé, berbère, bété, créole du Cap-Vert, dioula, espagnol, ewé, fang, fon, français, guéré, haoussa, italien, kikongo, kirundi, kituba, langues sénoufo, lingala, malgache, malinké, mina, moré, néerlandais, peul, portugais, shikomori, somali, songhaï, soninké, soussou, swahili, tigrigna, wolof, yacouba, yoruba, zoulou.
Point culminant Pic Uhuru (Kilimandjaro), 5 891,8 m
Principale étendue d'eau Lac Victoria
Fuseaux horaires UTC−1 (Cap-Vert) –
UTC+4 (Maurice)
Principales villes 22 plus importantes par ordre décroissant du nombre d'habitants
Lagos, Le Caire, Kinshasa, Luanda, Khartoum, Alger, Nairobi, Ibadan, Dar es Salam, Accra, Alexandrie, Kano, Johannesbourg, Abidjan, Addis-Abeba, Bamako, Ouagadougou, N'Djamena, Casablanca, Kampala, Le Cap, Dakar[2]
photo de la Terre vue de l'espace, centrée sur l'Afrique
L'Afrique vue de l'espace.

L'Afrique est un continent qui couvre 6 % de la surface de la Terre et 20 % de la surface des terres émergées. Sa superficie est de 30 415 873 km2 avec les îles, ce qui en fait la troisième mondiale si l'on compte l'Amérique comme un seul continent. Sa population de 1,3 milliard d'habitants classe l'Afrique deuxième continent du monde après l'Asie et représente en 2020 17,2 % de la population mondiale.

Le continent est bordé par la mer Méditerranée au nord, par le golfe de Suez, la mer Rouge et le golfe d'Aden au nord-est, par l’océan Indien et le canal du Mozambique au sud-est et par l’océan Atlantique et le golfe de Guinée à l’ouest.

L'Afrique est traversée presque en son milieu par l'équateur et présente plusieurs climats : chaud et humide au plus près de l'équateur, tropical dans les régions comprises entre l'équateur et les tropiques, chaud et aride autour des tropiques, tempéré dans les zones d'altitude. Le continent est caractérisé par le manque de précipitations régulières. En l'absence de glaciers ou de systèmes montagneux aquifères, il n'existe pas de moyen de régulation naturelle du climat à l’exception de la flore (forêts notamment) et de la proximité de la mer. Les terres arides représentent 60 % du continent, dont l'environnement est néanmoins très riche — on l'a appelé le « paradis de la biodiversité » —. Le continent abrite le second massif forestier continu de la planète : la forêt du bassin du Congo, mais qui est menacé par la surexploitation, la déforestation la fragmentation forestière et la baisse de la biodiversité, conséquences de la pression anthropique, exacerbée par le changement climatique.
En 2020, les indicateurs climatiques montraient une élévation continue des températures en Afrique, une accélération de l'élévation du niveau de la mer, et des événements météorologiques et climatiques extrêmes plus fréquents (ex : inondations, sécheresses, et leurs effets dévastateurs). Le rétrécissement rapide des derniers glaciers d'Afrique de l'Est, qui devraient fondre entièrement dans un avenir proche, signe aussi la menace d'un changement imminent et irréversible du système Terre[3].

Le continent est considéré comme le berceau de l'humanité, là où sont apparus les ancêtres de l'Homme, puis, il y a 200 000 ans environ, l'homme moderne qui s'est ensuite répandu sur le reste du globe. Le Sahara, le plus grand désert chaud du monde, a créé un hiatus, conduisant à des évolutions historiques distinctes entre le nord et le sud. À la période historique, la civilisation de l'Égypte antique se développe le long du Nil, l'Afrique subsaharienne voit naître ses propres civilisations dans les zones de savanes ; l'Afrique du Nord, rive sud de la Méditerranée, subit quant à elle l'influence des Phéniciens, des Grecs et des Romains. À compter de 3000 av. J.-C. l'Afrique connaît l'expansion bantoue. Il s'agit d'un mouvement de population en plusieurs phases, orienté globalement du nord, depuis le grassland du Cameroun actuel, vers le sud, jusqu'en Afrique australe, atteinte aux débuts de l'ère chrétienne. L'expansion bantoue explique la carte ethnolinguistique actuelle de la zone subsaharienne.

La religion chrétienne s'implante en l'Afrique dès le Ier siècle, essentiellement dans l'Afrique romaine du nord du continent puis en Éthiopie. Le VIIe siècle voit les débuts de l'islam en Afrique, lequel s'installe sur la côte est et dans le nord du continent jusqu'à la frange septentrionale de la zone subsaharienne. L'Afrique du Nord est, dans le même temps, arabisée. En Afrique subsaharienne, à partir du VIIIe siècle et jusqu'au XVIIe siècle, de puissants et riches empires se succèdent. Vers la fin de cette période, au XVe siècle, les Portugais, suivis par d'autres nations européennes, installent sur la côte ouest un trafic d'esclaves, la traite atlantique, qui s'ajoute à la traite intra-africaine et à la traite orientale qui sévissent déjà sur le continent.

Le XVIIIe siècle marque le début des explorations européennes, suivies par la colonisation massive du continent entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. La traite esclavagiste cesse au début du XXe siècle, mais l'Afrique est presque entièrement sous domination coloniale jusqu'au milieu du XXe siècle, ce qui modèle jusqu'à aujourd'hui les frontières et les économies des pays concernés.

La plupart des États obtiennent leur indépendance entre la fin des années 1950 (Tunisie, Maroc, Ghana…) et le milieu des années 1970 (Angola, Mozambique…). L'Afrique indépendante est constituée essentiellement de « démocraties imparfaites » voire de « régimes autoritaires » et les conflits y sont nombreux. Depuis l'accession à l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, l'Afrique, comprenant Madagascar, compte 54 États souverains (non inclus la RASD et le Somaliland).

Les pays du continent présentent la croissance démographique la plus importante de la planète et une situation sanitaire qui s'améliore nettement tout en progressant moins vite que dans les autres pays en développement.

L'Afrique repose sur une organisation sociale fondée sur la famille élargie et l'appartenance ethnique ; on recense un millier d'ethnies sur le continent, lequel possède en parallèle la diversité linguistique la plus élevée du monde avec près de 2 000 langues vivantes.

L'Afrique contemporaine est dans une situation où le poids de la démographie est délicat à gérer (chômage, financement de l'éducation…) car le continent reste celui qui est le moins développé économiquement malgré une forte croissance depuis le début du XXIe siècle, laquelle a permis l'émergence d'une classe moyenne, moins féconde, aux revenus plus élevés.

Économiquement, le commerce intercontinental est soutenu depuis l'époque antique et, à l'époque des grands empires, le continent est le fournisseur d'or de l'Occident et de l'Orient. Plus tard, la colonisation entraîne une spécialisation massive des économies coloniales qui deviennent presque exclusivement extraverties, dévolues à l'exportation des matières premières, minérales et agricoles, vers les métropoles. Sachant qu'elle possède encore d'importantes réserves minières et pétrolières, cette situation perdure au XXIe siècle, avec, en corollaire, des États rentiers et des oligarchies qui captent les revenus au détriment de populations restées pauvres. Sa place dans la mondialisation économique actuelle est minime, au contraire des siècles passés. Certains pays ont cependant amorcé un tournant économique durant la période récente grâce à la diversification économique, le développement du secteur tertiaire et la « croissance inclusive ».

  1. (en) « Population of Africa (2020) », sur worldometers.info (consulté le )
  2. « Palmarès – Grandes villes d’Afrique », sur populationdata.net, .
  3. World Meteorological Organization (WMO). 2021. State of the Climate in Africa 2020. WMO-No. 1275. https://library.wmo.int/index.php?lvl=notice_display&id=21973

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