L’agriculture (du latin agricultura, composé à partir de ager, « champ », et de cultura, « culture »[1]) est un processus par lequel les êtres humains aménagent leurs écosystèmes et contrôlent le cycle biologique d'espèces domestiquées, dans le but de produire des aliments et d'autres ressources utiles à leurs sociétés[2],[3]. Elle désigne l’ensemble des savoir-faire et activités ayant pour objet la culture des sols, et, plus généralement, l’ensemble des travaux sur le milieu naturel (pas seulement terrestre) permettant de cultiver et prélever des êtres vivants (végétaux, animaux, champignons, micro-organismes) utiles à l’être humain.
La délimitation précise de ce qui entre ou non dans le champ de l’agriculture conduit à de nombreuses conventions qui ne font pas toutes l’objet d'un consensus. Certaines productions peuvent être considérées comme ne faisant pas partie de l'agriculture : la mise en valeur de la forêt (sylviculture), l’élevage d’animal aquatique (aquaculture), l’élevage hors-sol de certains animaux (volaille et porc principalement), la culture sur substrat artificiel (cultures hydroponiques)… Mis à part ces cas particuliers, on distingue principalement la culture pour l'activité concernant le végétal et l'élevage pour l'activité concernant l'animal en général.
L'agronomie regroupe, depuis le XIXe siècle, l’ensemble de la connaissance biologique, technique, culturelle, économique et sociale relative à l'agriculture.
En économie, l’économie agricole est définie comme le secteur d'activité dont la fonction est de produire un revenu financier à partir de l’exploitation de la terre (culture), de la forêt (sylviculture), de la mer, des lacs et des rivières (aquaculture, pêche), de l'animal de ferme (élevage) et de l'animal sauvage (chasse)[4]. Dans la pratique, cet exercice est pondéré par la disponibilité des ressources et les composantes de l'environnement biophysique et humain. La production et la distribution dans ce domaine sont intimement liées à l'économie politique, dans le cadre d'un environnement global. L'agriculture urbaine, qui inclut la culture de fruits, légumes et herbes dans des environnements urbains, est une pratique de plus en plus adoptée dans les villes du monde entier. Elle répond à plusieurs défis contemporains, notamment l'insécurité alimentaire, la pollution et le besoin de reconnecter les citadins avec la nature. Selon une étude menée par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), environ 15 % de la nourriture mondiale est produite dans des zones urbaines[5].
L’agriculture urbaine contribue à la durabilité des villes en augmentant la résilience alimentaire, en réduisant les distances de transport, et donc les émissions de carbone, et en transformant les espaces urbains inutilisés en zones vertes. Les potagers communautaires, les toits verts et les fermes verticales en intérieur sont quelques exemples d'initiatives courantes dans les zones urbaines. En plus d'améliorer l'esthétique des villes, ces installations offrent des bienfaits psychologiques aux résidents, favorisant ainsi la santé mentale et physique.
En ce sens, l'agriculture urbaine participe à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU, notamment l'ODD 11 visant à rendre les villes plus inclusives, sûres, résilientes et durables. Bien que cette pratique présente de nombreux avantages, elle pose aussi des défis, comme le coût élevé d'installation et le besoin d’une gestion adéquate des ressources.