Agriculture biologique

L'agriculture biologique est une méthode de production agricole qui vise à respecter les systèmes et cycles naturels, maintenir et améliorer l’état du sol, de l’eau et de l’air, la santé des végétaux et des animaux, ainsi que l’équilibre entre ceux-ci[1].

Fruits et légumes cultivés en agriculture biologique.

À cette fin, elle exclut le recours à la plupart des produits chimiques de synthèse, utilisés notamment par l'agriculture industrielle et intensive depuis le début du XXe siècle, les organismes génétiquement modifiés par transgénèse[2],[Note 1] et la conservation des cultures par irradiation. La fertilisation du sol et la protection des plantes doivent donc être assurées en privilégiant au maximum l'utilisation d'engrais et de pesticides issus ou dérivés de substances naturelles ou la lutte biologique. Les pratiques d'agriculture biologique sont soumises à des normes contraignantes permettant la labellisation des produits et un prix de vente généralement plus élevé. Les motivations des agriculteurs et des consommateurs peuvent être de meilleurs revenus, une meilleure santé au travail, la protection de l'environnement ou des produits perçus comme plus sains. L'élevage d'animaux des fermes biologiques doit respecter des conditions de vie plus respectueuses du bien-être animal que l'agriculture traditionnelle.

Définie depuis les années 1920, l'agriculture biologique est organisée à l'échelle mondiale depuis 1972 (International Federation of Organic Agriculture Movements – IFOAM) et reconnue depuis 1999 dans le Codex Alimentarius, un programme commun de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'agriculture biologique est une des formes d'agriculture durable[4] ; l'appellation « biologique », ou son abréviation « bio », est protégée légalement et implique une certification. Plusieurs labels internationaux de reconnaissance de ce type d'agriculture ont été définis.

Depuis 1990, le marché des aliments et autres produits biologiques a augmenté rapidement, atteignant 63 milliards de dollars dans le monde en 2012[5]. Cette demande s'est accompagnée d'une augmentation de la surface des terres agricoles destinées à l'agriculture biologique, qui s'est accrue de 8,9 % par an en moyenne entre 2001 et 2011[6]. Dans le monde, plus de 37,2 millions d'hectares étaient consacrés à l'agriculture biologique à la fin de l'année 2011[7], soit 0,9 % des terres agricoles des 162 pays pris en compte dans le calcul. En 2015, l'agriculture biologique occupait 6,2 % de la superficie agricole utilisée de l'Union européenne[8].

  1. « TEXTE consolidé: 32018R0848 — FR — 01.01.2022 », sur eur-lex.europa.eu (consulté le ).
  2. Jennifer Kendall, « Ces plantes génétiquement modifiées utilisées en agriculture biologique », sur bio-aquitaine.com (version du sur Internet Archive).
  3. Jules Prévost, « Mutagénèse : comment des plantes mutantes finissent dans nos assiettes », sur Geo.fr, (consulté le ).
  4. « Comité de l'Agriculture Quinzième session Rome, 25 - 29 janvier 1999, Salle Rouge », sur fao.org (consulté le ).
  5. (en) Helga Willer, Julia Lernoud et Robert Home, « The World of Organic Agriculture 2013: Summary » [PDF], sur organic-world.net, Research Institute of Organic Agriculture (FiBL) et International Federation of Organic Agriculture Movements (IFOAM), (consulté le ).
  6. (en) John Paull, « The Uptake of Organic Agriculture: A Decade of Worldwide Development », Journal of Social and Development Sciences, vol. 2, no 3,‎ , p. 111-120 (ISSN 2221-1152, DOI 10.22610/jsds.v2i3.660, lire en ligne, consulté le ).
  7. « L'agriculture biologique dans le monde », édition 2013 (consulté le ).
  8. (en) DG Agriculture et développement rural – Commission européenne, Facts and figures on organic agriculture in the European Union, , 46 p. (lire en ligne), p. 5.


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