Akkadien

Akkadien
akkadūm / akkadītum
Période XXIXe au VIIIe siècle av. J.-C., usage académique ou liturgique jusqu'au Ier siècle
Extinction Ier siècle mais supposé avoir disparu au milieu du IIIe siècle
Langues filles akkadien ancien, babylonien, assyrien
Région Mésopotamie, empire d'Akkad, Babylone, Assyrie
Typologie SOV, flexionnelle
Classification par famille
Codes de langue
IETF akk
ISO 639-2 akk
ISO 639-3 akk
Étendue individuelle
Type ancienne
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue éteinte (EX) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
Échantillon
Section no 7 du Code de Hammurabi :

Šumma awīlum lū kaspam lū ķurāșam lū wardam lū amtam lū alpam lū immeram lū imēram ū lū mimma šumšu ina qāt mār awīlim ū lū warad awīlim balum šībī u riksātim ištām ū lū ana maṣṣārūtim imḫur awīlum šū šarrāq iddāk.

Traduction :

« Si quelqu'un a acheté ou reçu en dépôt de l'argent ou de l'or, ou un esclave ou une esclave, ou un bœuf ou un mouton ou un âne ou quoi que ce soit de la main du fils de quelqu'un ou de l'esclave de quelqu'un sans témoins ni convention écrite, cet homme est un voleur, il sera mis à mort. »

L'akkadien (akkadū(m) en akkadien[1]) est une langue chamito-sémitique éteinte, de la famille des langues sémitiques, fortement influencée par le sumérien. Elle est parlée en Mésopotamie au moins du début du IIIe jusqu'au Ier millénaire av. J.-C.

Le nom de la langue, déjà employé durant l'Antiquité, vient de celui de la ville d'Akkad, capitale de l'empire du même nom. Au cours du IIe et du Ier millénaire av. J.-C., l'akkadien est représenté par deux dialectes : le babylonien dans le Sud de la Mésopotamie (Babylonie), et l'assyrien dans le Nord (Assyrie). Au cours des derniers siècles il est de moins en moins parlé, supplanté par l'araméen ; il est encore utilisé comme écriture savante par les lettrés de la Babylonie tardive.

L'akkadien est attesté par des dizaines de milliers de tablettes cunéiformes comprenant des textes de nature variée — récits mythologiques, textes juridiques, travaux scientifiques, correspondance, historiographie, poésie , etc. —, ce qui en fait la langue la mieux documentée du Proche-Orient ancien. Ce n'est pas seulement la langue vernaculaire de la Mésopotamie, mais aussi des régions voisines et notamment de la Syrie, du Levant et de l'Élam. Durant une bonne partie du IIe millénaire av. J.-C. c'est la langue véhiculaire du Moyen-Orient, notamment pour la correspondance diplomatique.

L'influence mutuelle du sumérien et de l'akkadien a conduit des savants à les décrire comme formant une aire linguistique. C'est pourquoi l'akkadien, tout en reprenant les principales caractéristiques des langues sémitiques, présente plusieurs traits morphologiques qui l'en distinguent ainsi qu'un vocabulaire très vaste, emprunté en partie au sumérien mais aussi à d'autres langues avec lesquels ses locuteurs ont été en contact au cours de ses nombreux siècles d'existence (hourrite, amorrite, araméenetc.).

  1. CAD A I 1964, p. 272

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