En sociolinguistique et en sociodémographie, un allophone est une personne qui, dans un territoire donné, a pour langue première une autre langue que la ou les langues officielles (mais ce terme ne s'applique jamais aux autochtones), et qui réside habituellement dans ce territoire.
Au Canada, par exemple, un allophone est un Canadien qui a pour langue maternelle une autre langue que l'anglais et le français, les deux langues officielles.
Le terme est initialement un québécisme, mais il est depuis adopté en Belgique (particulièrement à Bruxelles), dans l'administration (ministères de l'éducation, de l'intérieur, etc.) et dans d'autres pays francophones multilingues.
En France, également, le terme d'allophone est de plus en plus utilisé pour caractériser les publics de migrants issus de pays non francophones, qui sont donc en situation d'apprentissage du français langue étrangère ou seconde. L'Éducation nationale, notamment, a adopté ce terme pour caractériser les enfants nouvellement arrivés en France et parlant une voire d’autres langues que le français[1]. Cela se traduit par la mise en place de Centres Académiques pour la Scolarisation des enfants allophones Nouvellement Arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de Voyageurs (CASNAV), qui met en place pour les allophones deux types de dispositifs :