Alternative pour l'Allemagne

Alternative pour l'Allemagne
(de) Alternative für Deutschland
Image illustrative de l’article Alternative pour l'Allemagne
Logotype officiel.
Présentation
Co-leaders Tino Chrupalla
Alice Weidel
Fondation
Siège Eichhorster Weg 80
13435 Berlin
Président d'honneur Alexander Gauland
Co-leaders adjoints Stephan Brandner (en)
Peter Boehringer (en)
Kay Gottschalk
Mouvement de jeunesse Jeune Alternative pour l'Allemagne
Positionnement Extrême droite[1],[2],[3],[4],[5],[6]
Idéologie Nationalisme allemand[7],[8],[9],[10] National-conservatisme[11],[12]
Populisme de droite[13],[14]
Euroscepticisme[15],[16],[17],[18]
Démocratie directe[19],[20]
Conservatisme social[21],[22]
Libéralisme économique[22]
Opposition à l'immigration[23]
Anti-islam[24],[19],[25],[26],[27],[28]
Climatoscepticisme[29]
Antiféminisme[30],[31],[32],[33],[34],[35],[25]
Ultranationalisme[36],[37],[38]
Déportation[2],[39],[40],[41]

Historiquement :
Libéral-conservatisme[42]
Libertarianisme[43]
Euroscepticisme modéré[44]
Ordolibéralisme[45]
National-libéralisme[46]

Groupe au Parlement européen CRE (2014-2016)
ELDD (2016-2019)
ID (2019-2024)
NI (2024)
ENS (depuis 2024)
Adhérents 48 000 (2024)
Couleurs Bleu ciel
Site web www.afd.de
Présidents de groupe
Bundestag Alice Weidel et Tino Chrupalla (AfD)
Parlement Européen Stanisław Tyszka et René Aust (ENS)
Représentation
Députés
78  /  733
Députés européens
15  /  96
Députés régionaux
282  /  1891

L'Alternative pour l'Allemagne (en allemand : Alternative für Deutschland [ˌaltɛʁnaˈtiːvə fyːɐ̯ ˈdɔɪ̯t͡ʃlant], abrégé en AfD [aːʔɛfˈdeː]) est un parti politique allemand[11] d'extrême droite[47], parfois également qualifié comme étant de droite populiste[48]. L'AfD est connu pour son opposition à l'Union européenne[49] et à l'immigration en Allemagne[50]. Il est créé le et lancé officiellement le à Berlin avec une orientation eurosceptique et nationaliste[51].

Créée après des politiques présentées comme « sans alternative » menées lors de la crise de la dette dans la zone euro, elle est surnommée « parti des professeurs » car elle compte parmi ses membres fondateurs de très nombreux professeurs d'économie, de finances publiques et de droit[52].

Se présentant initialement comme anti-euro, puis anti-Union européenne, sa proposition phare est la dissolution progressive de la zone euro pour aboutir à de petits blocs d'unions monétaires plus homogènes[53].

Le parti crée la surprise en ne ratant que de peu l'entrée au Bundestag lors des élections législatives de septembre 2013, six mois seulement après sa création, en obtenant plus de 2 millions de voix, soit 4,7 % des suffrages[54]. Il y entre finalement en , avec un score de 12,6 %. Depuis 2015, avec la crise migratoire en Europe, l'AfD se rapproche des divers mouvements anti-immigration et anti-islam. Le conflit entre les forces plus modérées et plus extrêmes éclate pendant la conférence annuelle à Essen en . Un changement dans la direction du parti et une droitisation de sa ligne politique a pour résultat une scission de l'Alliance pour le progrès et le renouveau qui n'a pas connu de succès électoral.

L'AfD a été fondée par Alexander Gauland, Bernd Lucke et d'anciens membres de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) pour s'opposer aux politiques de la zone euro en tant qu'alternative de droite et modérément eurosceptique à la CDU de centre droit mais pro-européenne. Le parti s'est présenté comme un mouvement économiquement libéral[55], modérément eurosceptique et conservateur dans ses premières années[56],[57],[58]. Il s'est ensuite déplacé plus à droite[59] et a élargi ses politiques sous les directions successives pour inclure une opposition à l'immigration[27],[60], à l'Islam[61] et à l'Union européenne[62]. Après 2015, l'AfD a souvent été caractérisée comme un parti anti-islam[63],[64],[28], anti-immigration[65], nationaliste allemand[8],[9],[10], national-conservateur[12],[66],[67], et eurosceptique dur[68]. L'AfD est le seul parti représenté au Bundestag allemand dont la politique environnementale et climatique est basée sur la négation du changement climatique anthropique[69],[70].

Plusieurs associations d'État et autres factions de l'AfD ont été liées ou accusées d'entretenir des liens avec des mouvements d'extrême droite nationalistes et proscrits, tels que PEGIDA, les mouvements Neue Rechte et identitaires[71], et d'employer une rhétorique négationniste et xénophobe[72],[73],[74],[75]. Elles ont été observées par divers bureaux d'État pour la protection de la constitution (en) depuis 2018[76]. La direction de l'AfD a nié que le parti soit raciste et a été divisée en interne sur la question de savoir s'il fallait soutenir ces groupes[77]. En cependant, le chef du parti, Jörg Meuthen, a démissionné de sa présidence du parti avec effet immédiat et a quitté l'AfD, car selon lui, le parti s'était développé très à droite avec des traits totalitaires et, en grande partie, ne reposait plus sur l'ordre fondamental libre et démocratique (en)[78].

En , la plupart des grands médias allemands ont rapporté que l'Office fédéral de protection de la constitution (BfV) avait placé l'AfD sous surveillance en tant que groupe extrémiste présumé[79],[80]. Peu après cette annonce, la surveillance de l'AfD a été bloquée par les tribunaux afin de donner des chances égales aux partis politiques dans une année électorale clé[81],[82],[83]. En 2022, il a été décidé que le BfV pouvait classer et surveiller l'ensemble du parti en tant que groupe d'extrême droite présumé. Un procès correspondant intenté par l'AfD a été rejeté, car « il y avait suffisamment d'indications factuelles d'efforts anticonstitutionnels au sein de l'AfD »[76].

Il adhère en au groupe des Conservateurs et réformistes européens, qu'il quitte en après la scission de l'Alliance pour le progrès et le renouveau l'année précédente. En 2019, l'AfD rejoint le groupe Identité et démocratie au Parlement européen, avant d’en être exclu en 2024.

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