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L’angoisse possède plusieurs sens et définitions mais il s’agit avant tout d’une expérience « psychométaphysique »[1]. Avant d'être considérée comme un sujet pour la psychologie, l'angoisse a fait l'objet d'une réflexion philosophique qui plonge ses racines dans la question de l'Être (Qui suis-je ? D'où viens-je ? Qu'est-ce que l’éternité, le néant, la mort, etc. ?). La psychopathologie de l'angoisse retrouve à un niveau individuel un questionnement universel, les deux sont inséparables même si pratiquement, elles ne doivent pas être confondues. Saint Augustin, Pascal, Kierkegaard, Heidegger, Jean-Paul Sartre parmi les philosophes et Karl Jaspers et Pierre Janet pour la psychologie, Sigmund Freud[2] pour la psychanalyse ont chacun traité à leur manière cette question de l'angoisse, questions sur la mort, les origines, etc. L'angoisse n'est réductible ni à une manifestation psychologique ni à une question philosophique, elle est l'une et l'autre dans ses fondements.
En philosophie, le sujet a été traité par plusieurs auteurs et particulièrement l'existentialisme pour lequel elle prend la valeur d'un questionnement sur la condition humaine.
En psychopathologie il désigne un état de mal-être qui se manifeste par une sensation interne d'oppression et de resserrement ressentie au niveau du corps. Ceci s'accompagnant généralement d'une crainte de malheurs ou de mort imminente contre lesquelles le sujet se sent impuissant. L'angoisse n'est pas un signe psychopathologique en lui-même mais le miroir d'un ensemble de phénomènes affectifs ; toutefois, si elle devient trop fréquente voire continue l'angoisse devient un symptôme pouvant être corrélée à d'autres signes particuliers pour former un syndrome, ou se présenter de manière isolée à travers l'anxiété généralisée, ou névrose d'angoisse. Dans certaines situations cliniques, une absence d'angoisse peut être aussi alarmante qu'un excès.
↑Cit. L'angoisse n'est peut-être pas une maladie, mais c'est la conscience qui en est une, dans la mesure où elle est le vécu d'une déroute dramatique, L'angoisse est le douloureux privilège de l'homme, nous trouvons chez Freud (…) l'idée que le moi est malade du monde et de lui-même in : Jean Brun : L'angoisse, in Encyclopædia Universalis, 1980, (ISBN2852292815)
↑« Quoi qu'il en soit de l'évolution des idées de Freud à ce sujet, nous retrouvons au cœur même de ses théories de la névrose l'idée que le moi est malade du monde et de lui-même. L'angoisse n'est peut-être pas une maladie, mais c'est la conscience qui en est une, dans la mesure où elle est le vécu d'une déroute dramatique » in : Jean Brun: L'Angoisse, in Encyclopædia Universalis, 1980, (ISBN2852292815) (p. 416, partie « angoisse et névrose », dans l'édition de 2002)