Antonin Artaud

Antonin Artaud
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Antonin Artaud en 1926.
Nom de naissance Antoine Marie Joseph Paul Artaud
Naissance
Marseille, France
Décès
Ivry-sur-Seine, France
Activité principale
Poète, acteur, metteur en scène, théoricien du théâtre, dessinateur, essayiste et écrivain
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Mouvement a fait partie des surréalistes, fonde le théâtre de la cruauté
Genres

Œuvres principales

Le Pèse-Nerfs (1927), Héliogabale ou l'Anarchiste couronné (1934), Le Théâtre et son double (1938), Pour en finir avec le jugement de dieu, suivi de Théâtre de la cruauté (1948)

Compléments

A influencé le nouveau théâtre américain dont le Living Theater et l'Open Theatre.

Antonin Artaud, né le à Marseille et mort le à Ivry-sur-Seine, est un théoricien du théâtre, acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et poète français.

La poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, un moyen pour développer son art.

Toute sa vie, il a lutté contre des douleurs physiques, diagnostiquées comme issues de syphilis héréditaire, avec des médicaments, des drogues. Cette omniprésence de la douleur influe sur ses relations comme sur sa création. Il subit aussi des séries d’électrochocs lors d’internements successifs, et il passe les dernières années de sa vie dans des hôpitaux psychiatriques, notamment celui de Rodez. Si ses déséquilibres mentaux ont rendu ses relations humaines difficiles, ils ont aussi contribué à alimenter sa création. Il y a d’un côté ses textes « fous de Rodez et de la fin de sa vie », de l’autre, selon Évelyne Grossmann, les textes fulgurants de ses débuts[1].

Inventeur du concept de « théâtre de la cruauté » dans Le Théâtre et son double, Artaud a tenté de transformer radicalement la littérature et surtout le théâtre. S’il n’y est pas parvenu de son vivant, il a certainement influencé les générations de l’après Mai 68, en particulier le théâtre américain, et les situationnistes de la fin des années 1960 qui se réclamaient de son esprit révolutionnaire. Il a aussi influencé le théâtre anarchiste Living Theatre, qui se réclame de lui dans la pièce The Brig où il met en pratique les théories d’Artaud[2].

Dans son œuvre immense, il fait délirer l’art (comme Gilles Deleuze, grand lecteur d’Artaud, fera délirer la théorie autour du corps sans organe). Son œuvre graphique est également importante. Il a fait l’objet d’un legs important au Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou en 1994[3]. Une partie de ses œuvres a été exposée en 2011[4].

  1. Évelyne Grossman 2004, p. 10.
  2. Franck Jotterand 1970, p. 101.
  3. les dessins d'Antonin Artaud La Personne d'Antonin Artaud section Ses Œuvres.
  4. « Acquisitions récentes Cabinet d'art graphique », centrepompidou.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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