Arabe (cheval)

Arabe
Jument arabe grise en Égypte, devant l'une des pyramides de Gizeh
Jument arabe grise en Égypte, devant l'une des pyramides de Gizeh
Région d’origine
Région Moyen-Orient
Région d'élevage Au moins 82 pays (sur les cinq continents)
Caractéristiques
Morphologie Ligne du dessus plate, dans l'alignement, sans démarcation entre reins et croupe, queue attachée haut et portée en étendard, axe coxal développé.
Registre généalogique Oui (France 1833 ; Belgique, Suisse, Canada...)
Taille 1,40 à 1,60 m
Poids 300 à 450 kg
Robe Généralement grise, baie ou alezane, rarement noire.
Tête Courte, ganaches fortes, profil souvent concave, museau fin.
Pieds Sabots ronds et durs, pas de fanons.
Caractère Familier, obéissant, intelligent, affectueux et maniable. Caractère affirmé, fort influx nerveux.
Statut FAO (conservation) Non menacéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autre
Utilisation Endurance, courses, concours de modèle et allures (show), randonnée équestre.

L'Arabe (arabe : الحِصَانُ العَرَبِيُّ [alħisˤaːnu ʕarabiyyu], DMG : al-ḥiṣānu al-ʿarabiyyu) est une race de chevaux de selle originaire du Moyen-Orient, caractérisée par sa tête au profil concave et son port de queue relevé. L'évolution de cette race peut être retracée sur plus de 2 000 ans grâce à des documents iconographiques et des trouvailles archéologiques. L'Arabe accompagne l'expansion de l'islam et gagne d'autres régions de culture arabe ou européenne à l'occasion de guerres ou d'échanges commerciaux. Ce cheval vit traditionnellement sous un rude climat désertique, élevé par des peuples nomades Bédouins et hébergé sous la tente familiale. Cette relation étroite forge une race proche de l'être humain, qui développe une résistance exceptionnelle à l'effort prolongé, grâce à sa sélection comme cheval de guerre. Des chevaux qualifiés d'« arabes » sont régulièrement exportés vers le sous-continent indien depuis le Moyen Âge, puis vers l'Europe depuis le XVIIe siècle. Au cours du XIXe siècle, les haras austro-hongrois, polonais, allemands, ou encore français, organisent des expéditions d'achat. Au cours du siècle suivant, des investisseurs américains portent un intérêt marqué à cette race, au point de détenir la majorité des sujets répertoriés. Depuis la mondialisation de son élevage, l'Arabe est géré et préservé par la World Arabian Horse Organization (WAHO).

Décrit comme un petit cheval de format carré au profil concave et à l'encolure courbée, l'Arabe présente une grande variabilité morphologique et génétique en fonction de ses origines. Les éleveurs du Moyen-Orient le séparent en lignées traditionnelles, dont les plus prestigieuses, telles que Koheilan et Saklawi, descendraient des Al Khamsa, les cinq juments du prophète de l'islam. L'Arabe est aussi classé en variantes nationales, telles que l'Égyptien au profil de tête typique, le Syrien, le Persan, et ceux des pays occidentaux, dont l'Arabe polonais. Cette race entre en croisement avec de nombreux autres chevaux, son effet mélioratif constituant un dogme. En raison d'une relative consanguinité en Occident, l'Arabe est touché par six maladies d'origine génétique, dont deux mortelles.

L'Arabe est désormais réputé pour être l'une des meilleures montures en compétition d'endurance, bien que l'objectif principal de son élevage soit la tenue de concours valorisant sa beauté. Il est élevé dans plus de 80 pays sur les cinq continents en 2020, ce qui en fait la race de chevaux la plus répandue au monde. Souvent cité comme le « plus beau cheval du monde », son influence culturelle est majeure, puisqu'il inspire des récits religieux issus du Coran et des hadîths, des poésies, des œuvres d'art et des œuvres de fiction, dont la plus célèbre en Occident est L'Étalon noir.


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