Armorial des reines de France

Cet armorial présente les armoiries des reines de France.

La principale source des armoiries des reines de France provient de leur sceau et de leur contre-sceau[1]. Les premières armoiries apparaissent au cours du XIIe siècle, mais il faut attendre encore un siècle pour voir apparaître des armoiries sur les sceaux des reines. D'une manière générale, les premiers sceaux de reine à avoir des armoiries peuvent présenter les deux sceaux du mari (c'est-à-dire d'azur semé de fleurs de lys d'or, qui est de France) et du père de la reine, tandis que le contre sceau, plus petit, montrent un parti entre ces deux armoiries.

Au cours des XIIIe et XIVe siècles, surviennent plusieurs évolutions du système des armoiries des reines de France :

  • Jusqu'au XIIIe siècle, les écus avaient la forme d'un bouclier, et les formes losanges puis circulaires apparaissent avec les premiers Valois.
  • l'abandon des deux écus accolés, qui ne sont plus utilisés après Jeanne Ire d'Auvergne.
  • la simplification héraldique des armes de France, remplacent le semé de lys par trois fleurs de lys. C'est apparemment Marie d'Anjou la première reine à porter ces armoiries modernes, décidée par le grand-père de son mari.
  • le parti de France est remplacé par un mi-parti, probablement pour relativiser le rôle de la reine et marquer qu'elle n'est reine que par le mariage. Les seules exceptions à ce système sont, Marie Tudor, fille d'un roi d'Angleterre, Claude de France, fille d'un roi de France, Éléonore de Habsbourg, sœur d'un empereur et Marie Stuart, reine (d'Écosse) par hérédité. Il semble donc que l'usage du parti ou du mi-parti dépende du statut de la reine avant son mariage (mais curieusement, Anne d'Autriche n'a pas eu droit aux armes complètes).

En 1660, Marie-Thérèse d'Autriche, la jeune reine épousée par Louis XIV a les mêmes armes personnelles qu'Anne d'Autriche, sa belle-mère et tante paternelle, laquelle est encore vivante. Afin d'éviter les confusions entre les armoiries, elle se voit octroyer l'écu complet de France.

Les deux dernières reines, Marie Leszczyńska et Marie-Antoinette d'Autriche, abandonnent la pratique des écus en partie, pour revenir aux deux écus accolés.

  1. Pour des raisons de sécurité et d'authentification des chartes, on apposait au verso d'un sceau un second sceau plus petit, que l'on nomme contre-sceau.

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