Babylone (civilisation)

Babylone
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Le mušhuššu, dragon-serpent, symbole du dieu Marduk de Babylone. Détail de la porte d'Ishtar, Pergamon Museum de Berlin, VIe siècle av. J.-C.

Période IIe millénaire av. J.-C. et Ier millénaire av. J.-C. :
- Première dynastie de Babylone (v. 1894-1595 av. J.-C.) ;
- Dynastie kassite de Babylone (v. 1595-1155 av. J.-C.) ;
- Période post-kassite (v. 1155-728 av. J.-C.) ;
- Domination assyrienne (v. 728-626 av. J.-C.) ;
- Empire néo-babylonien (v. 626-539 av. J.-C.) ;
- Babylonie tardive (v. 539 av. J.-C. - Ier siècle).
Ethnie Babyloniens
Langue(s) akkadien (babylonien)
Religion Religion mésopotamienne
Villes principales Babylone ; Sippar ; Borsippa ; Kish ; Ur ; Nippur ; Uruk
Région d'origine Sud de la Mésopotamie
Région actuelle Delta du Tigre et de l'Euphrate / Irak
Rois/monarques Hammurabi ; Nabuchodonosor II.
Frontière L'Assyrie, au nord ; le golfe Persique au sud ; l'Élam, à l'est ; le désert syro-arabe, à l'ouest.

La civilisation babylonienne s'épanouit en Mésopotamie du Sud du début du IIe millénaire av. J.-C. jusqu'au début de notre ère. Elle prit corps à partir de l'héritage des civilisations du Sud mésopotamien plus anciennes (Sumer et Akkad) dont elle est historiquement la prolongation. Elle prend corps avec l'affirmation politique de Babylone, État qui fut à partir du XVIIIe siècle av. J.-C. l'entité politique dominant le Sud mésopotamien, et ce pendant plus d'un millénaire.

L’État de Babylone devint un royaume puissant dans le courant du XVIIIe siècle av. J.-C., sous l'impulsion du plus grand roi de sa première dynastie, Hammurabi. Après sa prise par les Hittites en , Babylone passa sous l'autorité d'une dynastie d'origine kassite qui stabilisa le royaume pendant environ quatre siècles. Cette période vit le début de la rivalité avec le royaume voisin situé au nord, l'Assyrie, qui marqua les siècles suivants. Après une longue période d'instabilité entre 1100 et , la Babylonie passa sous la coupe de l'Assyrie pendant plus d'un siècle (728-), avant d'initier une réaction qui aboutit à la destruction de l'Assyrie et à la formation de l'Empire néo-babylonien (626-) par les rois Nabopolassar et Nabuchodonosor II. Cette dernière phase de l'histoire du royaume de Babylone fut brève, s'achevant en par sa conquête par le roi perse Cyrus II. Dès lors, Babylone ne fut plus dominée par une dynastie d'origine autochtone : aux Perses Achéménides (539-) succédèrent les Grecs Séleucides (311-), puis les Parthes Arsacides (-). La Babylonie conserva néanmoins sa prospérité jusqu'aux débuts de notre ère, tandis que sa culture millénaire s'éteignit lentement.

À partir du moment où il mit la main sur les vieilles cités du Sud mésopotamien héritières des civilisations de Sumer et d'Akkad, le royaume de Babylone devint le dépositaire de leurs anciennes traditions, et un centre culturel et religieux rayonnant dans tout le Moyen-Orient et même au-delà. Son prestige fut immense pendant la période antique, et s'est transmis jusqu'à nos jours par le biais de la tradition biblique et de celle des auteurs de la Grèce antique.

L'exploitation des milliers de tablettes cunéiformes découvertes sur les différents sites de Babylonie (Babylone, Ur, Uruk, Nippur, Sippar, etc.) a permis de connaître une civilisation urbaine reposant sur une agriculture irriguée potentiellement très productive. La société et l'économie mésopotamienne étaient chapeautées par des institutions, en premier lieu les temples qui étaient de grands propriétaires terriens en plus d'être des centres religieux et intellectuels, mais le pouvoir royal dominait la société, du moins durant les périodes de stabilité. Une notabilité urbaine dynamique s'affirma également au cours des siècles, dans l'orbite du palais royal et des temples.

Stèle du Code de Hammurabi au musée du Louvre.
Les murs de la Voie processionnelle et la porte d'Ishtar reconstruits au Pergamon Museum de Berlin.

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