Basilique Saint-Sernin | |||||
La basilique Saint-Sernin située à Toulouse, vue du parvis Jean-Paul-II. | |||||
Présentation | |||||
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Culte | Culte catholique | ||||
Dédicataire | Saturnin de Toulouse | ||||
Type | Basilique | ||||
Rattachement | Archidiocèse de Toulouse | ||||
Début de la construction | fin du XIe siècle | ||||
Fin des travaux | fin du XIIIe siècle | ||||
Style dominant | Roman | ||||
Protection | Classé MH (1840) Patrimoine mondial (1998) |
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Site web | http://www.basilique-saint-sernin.fr/ | ||||
Géographie | |||||
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Haute-Garonne | ||||
Commune | Toulouse | ||||
Secteur | Secteur 1 - Centre | ||||
Coordonnées | 43° 36′ 30″ nord, 1° 26′ 31″ est | ||||
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Europe
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La basilique Saint-Sernin est le plus important édifice religieux catholique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie. Elle se situe au cœur de la place du même nom, dans le secteur 1 de la ville. C'est une des plus grandes églises romanes conservées en Europe, avec la cathédrale de Spire, en Allemagne, et la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne.
La basilique fut bâtie à la fin du XIe siècle pour abriter les reliques du premier évêque de Toulouse, saint Saturnin (devenu Sarnin ou Sernin en occitan), l'un des premiers et plus vénérés martyrs chrétiens gallo-romains.
Au milieu du IIIe siècle, Saturnin aurait été à la tête de la première communauté chrétienne de la Tolosa antique. Le , il aurait été pris à partie par des païens au pied du Capitolium (emplacement de l'actuelle place Étienne-Esquirol) : ayant refusé de sacrifier à Jupiter, il aurait été attaché à un taureau et traîné le long du cardo jusqu'à l'emplacement actuel de l'église Notre-Dame du Taur. Deux jeunes filles, les saintes Puelles, auraient enterré le saint sur place.
La « découverte » du corps du saint au IVe siècle par l'évêque Hilaire, puis la construction d'un sanctuaire par les évêques Silve et Exupère au début du Ve siècle participent d'une première dévotion pour le martyr. Au cours du Moyen Âge, avec le développement du culte des saints, le sanctuaire devient l'un des plus importants centres de pèlerinage de l'Occident médiéval, alors même que la ville devient une étape importante pour les pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
L'importance de Saint-Sernin se ressent, dès le Moyen Âge, dans la place qu'elle occupe dans les luttes de pouvoir qui traversent la ville, mais aussi dans son influence considérable sur la croissance et l'urbanisme de Toulouse, et encore sur la floraison des arts. La communauté de chanoines, constituée au plus tard au IXe siècle, forme le cœur vivant d'une puissante abbaye qui accumule les richesses grâce aux donations des Toulousains et des pèlerins, mais aussi par l'exploitation de ses nombreuses propriétés. Elle s'entoure de nombreux vassaux et obtient la protection de puissants seigneurs. La rivalité entre les chanoines de l'abbaye Saint-Sernin et les autres pouvoirs de la ville – le comte de Toulouse puis le roi de France, et leurs représentants ; l'évêque et le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne ; les consuls et les représentants de la ville – sont au Moyen Âge une des dynamiques les plus puissantes de la politique toulousaine et méridionale. Parallèlement, la croissance du bourg Saint-Sernin qui se constitue autour de l'enclos abbatial, est un des enjeux de l'organisation et de la structure de la ville de Toulouse au Moyen Âge.
De plus, le chantier de la nouvelle église, lancé à la fin du XIe siècle, et qui dure plus d'un siècle, est non seulement le signe de la puissance de l'abbaye, mais aussi un formidable moteur pour le développement de l'architecture, de la sculpture (es) et de la peinture romanes dans le Midi de la France. Son plan architectural en fait l'archétype des grandes églises de pèlerinage, où les pèlerins peuvent circuler pour vénérer les reliques sans déranger la messe se tenant dans la nef. La basilique, qui conserve 260 chapiteaux romans[1], reste l'un des plus beaux témoins de l'architecture romane méridionale.
Après la Révolution française, et malgré la destruction du cloître et de la plupart des bâtiments abbatiaux entre 1804 et 1808, le caractère exceptionnel de la basilique Saint-Sernin est rapidement reconnu. L'église elle-même est mise au cœur de la nouvelle place que l'architecte Urbain Vitry lui aménage comme un écrin. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[2]. Elle est également inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France depuis 1998[3].
La basilique Saint Sernin reste le monument le plus visité de la ville, reconnue pour sa valeur patrimoniale exceptionnelle. Elle est d'ailleurs toujours au cœur de débats quant à sa mise en valeur. Elle est par ailleurs réputée pour ses cent vingt huit reliques (dont celles de six apôtres), qui en font l'église de France possédant le plus grand nombre de reliques (la seconde église au monde qui en possède le plus, après le Vatican).