En musique baroque, la basse continue est une forme d'écriture de l'accompagnement d'une partie, le « dessus », sous forme d'une basse souvent chiffrée[1], associée à une technique d'improvisation interprétant cette basse. La basse continue n'était pas seulement utilisée pour l'accompagnement, mais également comme base d'une composition pour instrument à clavier, élaborée par l'organiste ou le claveciniste.
Les instruments utilisés pour réaliser cet accompagnement forment le continuo[1].
La basse continue a également été à l'origine des partimenti, un outil didactique utilisé pour enseigner les fondamentaux de la composition (harmonie, contrepoint, fugue) dans les écoles de musique du XVIIe siècle. Il s'agit d'une esquisse (souvent une ligne de basse) donnée à l'élève, écrite sur une seule portée, dont le but principal est de servir de guide pour l'improvisation (« réalisation ») d'une composition au clavier. Les partimenti ont été au cœur de la formation des musiciens européens de la fin des années 1600 au début des années 1800. Ils ont été développés dans les conservatoires italiens, notamment aux conservatoires de musique de Naples, et plus tard au Conservatoire de Paris, qui a imité les conservatoires napolitains[2].
Un ostinato, également appelé basse obstinée, est un cas particulier de basse continue : un motif est répété par la basse tout le long du morceau. Le procédé apparaît dans des pièces telles que des chaconne, passacaille et les grounds (en Angleterre). Un exemple célèbre de son utilisation est le Canon en ré majeur de Johann Pachelbel.