Date | |
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Lieu |
Borodino, Russie 55° 31′ N, 35° 49′ E |
Issue | Victoire pyrrhique française[1] (non décisive) |
Napoléon Ier Louis Nicolas Davout Michel Ney Eugène de Beauharnais Joachim Murat |
Mikhaïl Koutouzov Piotr Ivanovitch Bagration † Michel Barclay de Tolly |
130 000 hommes incluant : 102 000 fantassins 28 000 cavaliers 587 canons |
138 000 hommes incluant : 110 000 fantassins 9 000 Cosaques 19 000 miliciens 624 canons |
6 562 morts[2] 21 450 blessés[2] 13 canons capturés |
45 000 morts ou blessés 100 à 200 prisonniers 15 - 60 canons capturés |
Batailles
Coordonnées | 55° 31′ 00″ nord, 35° 49′ 00″ est | |
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La bataille de la Moskova, bataille de la Moskowa ou bataille de Borodino (en russe : Бородинское сражение, Borodinskoïé srajénié) est une bataille opposant la Grande Armée commandée par Napoléon Ier à l’armée impériale russe menée par le Feldmarschall Mikhaïl Koutouzov. Elle a lieu le (26 août a.s.) à proximité du village de Borodino, à 125 kilomètres de Moscou. Le nom de Moskova, plus évocateur que celui de Borodino, est choisi par Napoléon pour désigner cette bataille, et fait référence à la rivière qui coule à plusieurs kilomètres du champ de bataille et non au lieu où se déroulèrent les combats.
Qualifiée de « bataille des géants », elle est la plus importante et la plus sanglante bataille de la campagne de Russie, impliquant plus de 250 000 hommes pour des pertes estimées à 70 000 hommes.
Depuis son entrée sur le territoire russe, Napoléon souhaite engager une bataille décisive face à un ennemi qui ne cesse de se dérober. Cette campagne qu'il entreprend comme une guerre purement politique nécessite une victoire éclatante afin d’obliger le tsar Alexandre Ier à demander la paix et à conclure un nouveau traité d'alliance favorable à la France et à sa stratégie de blocus continental. Côté russe, le tsar, faisant face à des dissensions entre ses généraux quant à la stratégie à adopter, nomme Koutouzov commandant en chef de ses armées le 18 août. Ce dernier, après avoir laissé la Grande Armée s'approcher de Moscou sous les harcèlements incessants des cosaques, se décide enfin, aux portes de celle-ci, à fortifier ses positions et à livrer bataille.
Au cours de cette confrontation, les Français réussissent à s’emparer des principales fortifications russes, dont la redoute Raïevski et les « flèches » défendues par le général Piotr Bagration, qui est blessé mortellement lors de l’assaut (il décèdera le ). La victoire est française dans la mesure où Napoléon contraint les forces russes à battre en retraite et s’ouvre la voie vers Moscou. Les pertes de chaque côté sont immenses (environ 30 000 soldats français tués ou blessés pour 45 000 côté russe[2]) et bien que fortement réduite, l’armée russe qui dispose de réserves peut encore représenter une menace. Ainsi, Koutouzov, de manière controversée (il n'a pas réussi à bloquer la route de Moscou et a perdu plus d'hommes que Napoléon en évitant cependant l'enveloppement de son armée), affirme qu'il a triomphé de l'ennemi à Borodino, le nom russe de la bataille[3].
Les Français font leur entrée dans Moscou une semaine plus tard, le 14 septembre, et y resteront jusqu'au 19 octobre, jour où commence le retour, bientôt désastreux, de la Grande Armée.
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