Boko Haram

Boko Haram
Groupe sunnite pour la prédication et le djihad
Image illustrative de l’article Boko Haram

Idéologie Salafisme djihadiste[1], takfirisme[2], anti-occidentalisme
Objectifs Création d'un califat régi par la charia[3],[4],[5]
Statut Actif
Fondation
Date de formation 2002
Pays d'origine Drapeau du Nigeria Nigeria
Fondé par Mohamed Yusuf
Actions
Mode opératoire Lutte armée, guérilla, terrorisme, attentats-suicides, massacres, prises d'otages
Zone d'opération Drapeau du Nigeria Nigeria
Drapeau du Cameroun Cameroun
Drapeau du Niger Niger
Drapeau du Tchad Tchad
Drapeau du Mali Mali
Organisation
Chefs principaux Mohamed Yusuf (tué en 2009)
Abubakar Shekau (tué en 2021)
Bakoura Sahalaba (tué en 2022)
Ibrahim Bakura
Membres 6 000 à 30 000[6],[7] (2014-2016)
1 000 à 2 000[8],[9] (2018-2019)
Allégeance Drapeau de l'État islamique État islamique
(à partir de 2015)
Répression
Considéré comme terroriste par ONU[10], Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Union européenne, Australie, Émirats arabes unis
Insurrection de Boko Haram
Guerre du Sahel

Le Groupe sunnite pour la prédication et le djihad (arabe : جماعة اهل السنة للدعوة والجهاد, « Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'Awati Wal-Jihad »), plus connu sous le surnom de Boko Haram (بوكو حرام), est un mouvement insurrectionnel et terroriste d'idéologie salafiste djihadiste. Formé en 2002 à Maiduguri par le prédicateur Mohamed Yusuf, le groupe est à l'origine une secte qui prône un islam « radical et rigoriste », hostile à toute influence occidentale. En 2009, Boko Haram lance une insurrection armée dans laquelle Mohamed Yusuf trouve la mort. En 2010, Abubakar Shekau prend la tête du mouvement, qui devient un groupe armé et se rapproche des thèses djihadistes d'Al-Qaïda, puis de l'État islamique.

Le , Boko Haram prête allégeance à l'État islamique, que ce dernier reconnaît officiellement cinq jours plus tard. Le groupe prend alors le nom d'État islamique en Afrique de l'Ouest ou de Province d'Afrique de l'Ouest de l'État islamique. Mais en , il se scinde en deux : Abubakar Shekau est écarté par l'État islamique pour « extrémisme » et est remplacé par Abou Mosab al-Barnaoui. Opposé à cette décision, Shekau prend alors la tête d'une faction qui réadopte son ancien nom de « Groupe sunnite pour la prédication et le djihad », tout en maintenant son allégeance à l'État islamique. Des combats finissent cependant par éclater entre les deux factions et Shekau est tué par les hommes de Barnaoui en 2021.

Le mouvement est à l'origine de nombreux massacres, attentats et enlèvements à l'encontre de populations civiles de toutes confessions, au Nigeria mais aussi au Cameroun, au Niger et au Tchad. Il est responsable de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité[11] et est classé comme organisation terroriste par le Conseil de sécurité des Nations unies le [10].

  1. Charlotte Bozonnet, « Au Nigeria, « Boko Haram élimine des villages entiers suspectés d'avoir collaboré avec le pouvoir » : Interview de Marc-Antoine Pérouse de Montclos », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne).
  2. “Les interventions militaires ne feront pas disparaître Boko Haram”, Les Inrocks.
  3. France 24 : Boko Haram, la secte qui veut imposer la charia au Nigeria
  4. Huffington Post avec AFP : Le chef de Boko Haram proclame un "califat islamique" au nord-est du Nigeria.
  5. Boko Haram : « Nous n’avons été chassés de nulle part », affirme Abubakar Shekau, Jeune Afrique avec AFP, 29 décembre 2016.
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  10. a et b (en) « Security Council Committee pursuant to resolutions 1267 (1999) and 1989 (2011) concerning Al-Qaida and associated individuals and entities - QDe.138 JAMA'ATU AHLIS-SUNNA LIDDA'AWATI WAL-JIHAD (BOKO HARAM) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) ONU, 22 mai 2014.
  11. « Amnesty International : Boko Haram : des femmes et des jeunes filles forcées de participer aux attaques »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

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