Brome

Brome
Image illustrative de l’article Brome
Ampoule de brome.
SéléniumBromeKrypton
Cl
  Structure cristalline orthorhombique
 
35
Br
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               
   
                                           
Br
I
Tableau completTableau étendu
Position dans le tableau périodique
Symbole Br
Nom Brome
Numéro atomique 35
Groupe 17
Période 4e période
Bloc Bloc p
Famille d'éléments Halogène
Configuration électronique [Ar] 3d10 4s2 4p5
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 7
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 79,904 ± 0,001 u[1]
Rayon atomique (calc) 115 pm (94 pm)
Rayon de covalence 120 ± 3 pm[2]
Rayon de van der Waals 195 pm[3]
État d’oxydation -1, 0, 1, 3, 5, 7
Électronégativité (Pauling) 2,96
Oxyde Acide fort
Énergies d’ionisation[1]
1re : 11,813 8 eV 2e : 21,591 eV
3e : 36 eV 4e : 47,3 eV
5e : 59,7 eV 6e : 88,6 eV
7e : 103,0 eV 8e : 192,8 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN Période MD Ed PD
MeV
79Br50,69 %stable avec 44 neutrons
81Br49,31 %stable avec 46 neutrons
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Liquide (non-magnétique)
Allotrope à l'état standard Dibrome Br2
Masse volumique 7,59 g·l-1 (gaz)[1]

3,12 g·cm-3 (liquide, 20 °C)[1]

Système cristallin Orthorhombique
Couleur brun rougeâtre
Point de fusion −7,2 °C[1]
Point d’ébullition 58,8 °C[1]
Énergie de fusion 5,286 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 29,96 kJ·mol-1 (1 atm, 58,8 °C);

30,91 kJ·mol-1 (1 atm, 25 °C)[1]

Volume molaire 21,055×10-3 m3·mol-1
Pression de vapeur 5 800 Pa à 6,95 °C[réf. nécessaire]
Vitesse du son 206 m·s-1 à 20 °C
Chaleur massique 480 J·kg-1·K-1
Conductivité thermique 0,122 W·m-1·K-1
Divers
No CAS 10097-32-2[4]
Précautions
SGH[5]
Dibrome Br2 :
SGH05 : CorrosifSGH06 : ToxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H314, H330, H400, P210, P273, P304+P340, P305+P351+P338, P309+P310 et P403+P233
Transport[5]
Dibrome Br2 :
   1744   

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le brome est l'élément chimique de numéro atomique 35, de symbole Br. C'est un membre de la famille des halogènes.

Le corps simple brome, de formule chimique Br2 (dibrome, formé de molécules homonucléaires diatomiques), est un liquide de couleur brunâtre dans les conditions normales de température et de pression. Carl Löwig et Antoine-Jérôme Balard ont découvert ce corps simple en 1825 et 1826, indépendamment l'un de l'autre. Son nom dérive du grec bromos (« puanteur »), en raison de son odeur piquante.

Peu abondant, il n'est que le 62e élément chimique de la croûte terrestre[6]. Dans la nature, il n'est jamais présent sous forme de dibrome, mais le plus souvent sous forme de bromure. À cause du lessivage des roches et de la grande solubilité de nombreux bromures métalliques, le brome s'est accumulé dans les océans (où il est cependant 289 fois moins abondant que le chlore) : l'eau de mer est une source de brome. Les eaux de la mer Morte contiennent 50 000 ppm d'ions bromure et constituent, avec des gisements aux États-Unis et en Chine, les principales réserves mondiales[6].

Dans les minerais, l'ion bromure est souvent associé à l'argent. Les minéraux correspondants sont la bromargyrite (bromure d'argent AgBr), découvert à Mexico en 1841[7], et l'embolite.

Outre qu'il peut contribuer à dégrader la couche d'ozone, il semble jouer un rôle de catalyseur dans le phénomène atmosphérique écotoxicologiquement préoccupant dit de « pluies de mercure » (impliqué dans environ 80 % des cas)[8]. Il est notamment émis dans l'air par l'incinération des déchets et pour de nombreux secteurs, il n'y a pas de valeurs limites d'émission (VLE) dans l'air ou dans les rejets d'eaux usées. En France, depuis 2013 dans certaines ICPE, les émissions de brome et de composés inorganiques gazeux du brome (exprimées en HBr) sont réglementées : leur flux horaire ne doit pas dépasser 50 g/h, et 5 mg/m3 de gaz rejeté dans l'atmosphère[9].

  1. a b c d e f et g (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0)
  2. (en) Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)
  3. Paul Arnaud, Brigitte Jamart, Jacques Bodiguel, Nicolas Brosse, Chimie Organique 1er cycle/Licence, PCEM, Pharmacie, Cours, QCM et applications, Dunod, , 710 p., Broché (ISBN 2100070355)
  4. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  5. a et b Entrée « Bromine » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 21 août 2018 (JavaScript nécessaire)
  6. a et b « Brome - Produits SCF », sur Société chimique de France (SCF) (consulté le ).
  7. Greenwood N.N., Earnshaw et Alan, Chemistry of the Elements, 2, 1997, p. 1138.
  8. E. Tas, D. Obrist, M. Peleg, V. Matveev, X. Faïn, D. Asaf et M. Luria (2011), Measurement-based modeling of bromine-induced oxidation of mercury above the Dead Sea, Atmos. Chem. Phys. Discuss., 11, 24467–24502 (www.atmos-chem-phys-discuss.net/11/24467/2011/), DOI 10.5194/acpd-11-24467-2011 (étude publiée sous licence CC-by-sa 3.0).
  9. Arrêté du 14 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique no 2560 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement NOR: DEVP1326230A, 14 décembre 2013.

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