Bruno Latour

Bruno Latour
Bruno Latour en 2017.
Fonctions
Directeur du Programme d'expérimentation en arts politiques
-
Directeur ou directrice scientifique (en)
Institut d'études politiques de Paris
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Bruno Paul Louis LatourVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Père
Louis-Noël Latour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Mireille Chalvon-Demersay (d)
Louis Latour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Chantal Latour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Robinson Latour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Influencé par
Site web
Distinctions
Archives conservées par
Archives municipales de Beaune (d)[1],[2]
Archives nationales[3]Voir et modifier les données sur Wikidata

Bruno Latour, né le à Beaune et mort le [4] à Paris[5], est un sociologue, anthropologue, théologien et philosophe des sciences français.

Après avoir été assistant de Jean-Jacques Salomon au CNAM, puis avoir enseigné à l'École des mines de Paris, de 1982 à 2006, il devient en professeur à l'Institut d'études politiques de Paris. En , il devient directeur scientifique et directeur adjoint de Sciences-Po. En 2009, il participe à la création du laboratoire de recherche interdisciplinaire médialab[6]. En 2010, il initie, au sein de Sciences-Po, le programme d'expérimentation en arts et politique (SPEAP).

Connu pour ses travaux en sociologie des sciences, il a mené des enquêtes de terrain où il observe des scientifiques au travail et décrit le processus de recherche scientifique d'abord comme une construction sociale[7]. Il a également mis en cause l'exclusivité des matériaux « sociaux » dans la « construction » des faits scientifiques, abandonnant le constructivisme social pour une théorie plus large de l'acteur-réseau[8]. En 2007, Bruno Latour est classé parmi les dix chercheurs les plus cités en sciences humaines[9]. Il jouit d'une certaine notoriété dans le monde académique anglophone, où une journaliste l'a une fois décrit comme « le plus célèbre et le plus incompris des philosophes français[10] ».

Ses ouvrages les plus connus sont La Vie de laboratoire (1979), La Science en action (1987), Nous n'avons jamais été modernes (1991) et Politiques de la nature (1999). Parmi ses principales influences, on peut mentionner Michel Serres. Bruno Latour fut membre du comité d'orientation de la revue Cosmopolitiques.

  1. « https://twitter.com/ArchivesBeaune/status/1154644953655644161 » (consulté le )
  2. « https://twitter.com/BrunoLatourAIME/status/1154649969246294016 » (consulté le )
  3. « Les Archives nationales accueillent les archives de Bruno Latour » (consulté le )
  4. Robert Maggiori, « Mort de Bruno Latour, le philosophe qui a déconstruit la science », sur Libération (consulté le ).
  5. « Mort du sociologue Bruno Latour, figure de la pensée écologiste », sur Le Point, (consulté le ).
  6. Voir sur medialab.sciences-po.fr. Le médialab Sciences-Po est un laboratoire de moyens numériques centré sur des données engendrées par les nouvelles technologies de l’information et de la communication ; d’où son nom. Son objectif est d’inscrire les sciences sociales dans les nouvelles pratiques numériques.
  7. Notamment dans Latour et Woolgar 1979.
  8. Voir à ce propos son ouvrage intitulé Changer de société, refaire de la sociologie, Paris, La Découverte, 2006 (1re éd. en anglais, 2005).
  9. (en) « Most cited authors of books in the humanities, 2007 », sur timeshighereducation.co.uk (consulté le ).
  10. (en) Ava Kofman, « Bruno Latour, the Post-Truth Philosopher, Mounts a Defense of Science », sur The New York Times Magazine,  : « France's most famous and misunderstood philosopher ».

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