L'étendard noir des abbassides |
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Statut | Califat |
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Capitale |
Koufa (–) Al-Anbar (–) Bagdad (–) Raqqa (–) Bagdad (–) Samarra (–) Bagdad (–) Pas de capitale (–) Le Caire (–) |
Langue(s) | Arabe classique |
Religion | Islam sunnite |
Monnaie | Dinar or et dirham |
750 | Bataille du Grand Zab contre les Omeyyades : fondation de la dynastie |
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756 | Détachement de l'Espagne sous contrôle omeyyade |
800 | Accord avec les Aghlabides en Afrique du Nord |
869 - 883 | Rébellion des Zanj |
IXe siècle | Indépendance de facto des Tahirides, des Saffarides, des Samanides et des Toulounides |
Xe siècle | Indépendance de facto des Fatimides, des Ikhchidides et des Bouyides |
Les Mongols s'emparent de Bagdad : fin du Califat abbasside (la dynastie survit) |
(1er) 750-754 | Abû al-Abbâs |
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(Der) 1517 | Al-Mutawakkil III |
Entités précédentes :
Le califat abbasside[1] (arabe : الخلافة العباسية / al-ḵilāfa al-ʿabbāsiyya) est un califat sunnite qui gouverne une large partie du monde musulman de 750 à 1258.
La dynastie des Abbassides est fondée par As-Saffah, issu d'un oncle de Mahomet, Al-Abbâs. Elle arrive au pouvoir à l'issue d'une véritable révolution menée contre les Omeyyades, apparentés de manière plus éloignée au prophète de l'islam. Ils veulent un État plus profondément musulman, où les Iraniens convertis à l'islam auront une part égale à celle des Arabes. Après plus de trois ans de guerre, le général abbasside Abû Muslim triomphe des Omeyyades en 750 à la bataille du Grand Zab.
Sous les Abbassides, le centre de gravité de l'islam se déplace de la Syrie vers l'Irak où une nouvelle capitale est fondée en 762 : Bagdad[2]. La civilisation arabo-musulmane est à son apogée, dans un empire qui s'étend de l'Ifriqiya aux rives de l'Indus. La dynastie abbasside donne naissance à d’illustres califes comme Al-Mânsur, Al-Ma’mūn ou encore le légendaire Harun ar-Rachid qui étendent la religion musulmane, la langue arabe ainsi qu'une conscience universaliste de l'islam qui caractérise tout le monde médiéval musulman.
Paradoxalement, c’est aussi sous leur direction que commence le lent déclin de la civilisation arabo-musulmane. L’empire gigantesque conquis sous les premiers califes et ensuite sous les Omeyyades a arrêté son expansion ; en Espagne puis en Égypte et en Tunisie, des souverains locaux arrachent leur indépendance et réclament le titre et la dignité califales, tandis que les dynasties iraniennes (Bouyides) et les tribus turques fraîchement converties à l’islam (Seldjoukides) prennent de plus en plus d’importance au sein de l’empire, prenant même Bagdad. Malgré ces difficultés, la fructification culturelle et le contrôle territorial (réduit) des Abbassides perdurent jusqu'au sac de Bagdad par les Mongols de Houlagou Khan en 1258. À la suite de cet événement, le califat abbasside est de facto aboli pendant trois ans, avant d'être restauré par le sultan mamelouk Baybars en 1261. Mais cette restauration est surtout symbolique : les califes abbassides qui siègent au Caire (la capitale du sultanat mamelouk) n'exercent aucune charge politique (à l'exception d'Al-Mustain pendant quelques mois en 1412) bien qu'ils continuent de revendiquer une autorité religieuse jusqu'en 1517, année de la conquête de l'Égypte par l'Empire ottoman.