Camillo Benso di Cavour | ||
Portrait de Camillo Benso, comte de Cavour, par Francesco Hayez. | ||
Fonctions | ||
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Président du Conseil des ministres d'Italie et ministre italien des Affaires étrangères | ||
– (2 mois et 14 jours) |
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Monarque | Victor-Emmanuel II | |
Prédécesseur | Poste créé Lui-même (président du Conseil des ministres du royaume de Sardaigne) |
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Successeur | Bettino Ricasoli | |
Ministre italien de la Marine | ||
– (2 mois et 14 jours) |
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Premier ministre | Lui-même | |
Prédécesseur | Poste créé | |
Successeur | Luigi Federico Menabrea | |
Président du Conseil des ministres du royaume de Sardaigne | ||
– (1 an, 2 mois et 2 jours) |
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Monarque | Victor-Emmanuel II | |
Prédécesseur | Alfonso Ferrero La Marmora | |
Successeur | Poste supprimé Lui-même en tant que Président du Conseil italien |
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– (6 ans, 8 mois et 15 jours) |
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Monarque | Victor-Emmanuel II | |
Prédécesseur | Massimo d’Azeglio | |
Successeur | Alfonso Ferrero La Marmora | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Camillo Paolo Filippo Giulio Benso | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Turin, département du Pô (Empire français) |
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Date de décès | (à 50 ans) | |
Lieu de décès | Turin (Italie) | |
Nature du décès | Paludisme | |
Sépulture | Cimetière de Santena | |
Nationalité | Italienne | |
Parti politique | Droite historique | |
Père | Michele Benso de Cavour | |
Mère | Adèle de Sellon | |
Fratrie | Gustavo Cavour | |
Diplômé de | École d'application du Corps royal du génie de Turin | |
Religion | Chrétien catholique | |
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Présidents du Conseil du royaume de Sardaigne Présidents du Conseil italien |
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Camillo Benso, comte de Cavour Écouter, né le à Turin et mort le dans la même ville, est un homme d'État italien, important partisan et acteur de l'unité italienne. Il est considéré, avec Giuseppe Garibaldi, Victor-Emmanuel II et Giuseppe Mazzini, comme l'un des « pères de la patrie » italienne.
Cavour est l'un des personnages principaux du Risorgimento. Bien qu'il n'ait pas de plan préétabli pour l'unité de l'Italie, il réussit à rallier la majorité des patriotes italiens autour du royaume de Sardaigne[1] et à gérer les événements qui conduisent à la formation du royaume d'Italie. Il s'oppose ouvertement aux idées républicaines de Giuseppe Mazzini, ennemi des rois et conspirateur irréductible[1], et se trouve souvent en conflit avec Giuseppe Garibaldi dont il craint les actions et leur potentiel révolutionnaire.
Il est ministre du royaume de Sardaigne de 1850 à 1852, chef du gouvernement de 1852 à 1859 et de 1860 à 1861. En 1861, avec la proclamation du royaume d'Italie, il devient le tout premier président du Conseil (Premier ministre) du nouvel État italien. Atteint de paludisme, il meurt 2 mois et 13 jours après sa prise de fonction.
En politique intérieure, il soutient l'adoption et la défense du Statut albertin. Partisan des idées libérales et réformatrices, chef de la droite modérée, il signe un accord (Connubio, synonyme de « mariage », au sens ironique) avec la gauche monarchique d'Urbano Rattazzi[2] visant à la mise en œuvre de réformes qui excluent les ailes extrêmes du Parlement. Il supprime un grand nombre de congrégations religieuses, ce qui lui attire l'hostilité du pape Pie IX.
Dans le domaine de l'économie, Cavour fait la promotion du libre-échange avec les États voisins[3], remanie le système des impôts, incite à la coopération entre les secteurs publics et privés, et lance de grands investissements industriels dans le secteur textile ainsi que dans les chemins de fer afin de raccorder les lignes italiennes et françaises. Il modernise l'agriculture grâce à l'utilisation d'engrais et à l'irrigation destinée à en finir avec les famines trop fréquentes[4].
En politique étrangère, il cultive l'amitié avec les monarchies libérales européennes : le Royaume-Uni et la France du Second Empire. Grâce à l'engagement ferme de Napoléon III, il obtient l'expansion territoriale du Piémont dans le Nord de l'Italie au détriment de l'Autriche puis, par plébiscites, des duchés de Parme, de Modène, de Toscane, et enfin par conquête du royaume des Deux-Siciles et des États pontificaux.