Date | - |
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Lieu | Italie du Nord, archiduché d'Autriche |
Issue |
Victoire française
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République française | Saint-Empire Royaume de Sardaigne [Note 3] Royaume de Naples[Note 4] Royaume de Grande-Bretagne[Note 5] États pontificaux[Note 6] République de Venise[Note 7] |
Initialement : 30 000 hommes |
Initialement : 70 000 hommes |
Batailles
La première campagne d’Italie est une campagne militaire menée par le général Bonaparte en Italie du Nord et sur le territoire autrichien du au . Pendant un an, elle oppose principalement l'armée d'Italie de la République française aux forces autrichiennes et sardes. Avec la guerre du Roussillon, le siège de Toulon et les actions en Corse, elle fait partie du théâtre méridional de la guerre de la Première Coalition.
La première campagne d'Italie entraîne la conclusion de ce conflit engagé en 1792, donnant une importance majeure au front italien jusqu'alors secondaire. Commencée avec le mouvement français sur Voltri le , elle amène l'armée d'Italie de Nice dans les Alpes-Maritimes à Leoben dans l'archiduché d'Autriche à 120 kilomètres de Vienne, où les Autrichiens signent un armistice le . La République force successivement à se retirer de la coalition chacun des belligérants, d'abord les Sardes (armistice de Cherasco, ) puis les Autrichiens (traité de Leoben, ), laissant seule l'Angleterre qui n'avait pas participé activement à la campagne. Le , le traité de Campo-Formio signé par le général Bonaparte consacre la paix entre la France et l'Autriche et elle dissout la Première Coalition.
La première campagne d'Italie a bouleversé durablement l'ordre géopolitique de la péninsule italienne. Elle y implante pour près de deux décennies l'influence française, qui y prospérera à des degrés variables jusqu'en 1815. Chemin faisant, l'armée d'Italie met au pas la totalité des États italiens, dans l'ensemble massivement hostiles à la Révolution, de la guerre ouverte déclarée par le royaume de Sardaigne à la neutralité ambiguë dont fait montre la Toscane. Les États pontificaux signent le la paix de Tolentino, qui cède définitivement à la France Avignon et le Comtat Venaissin. Deux nouvelles entités politiques apparaissent, la République cispadane et la République transpadane, qui fusionneront en République cisalpine devenue République italienne en 1802 et royaume d'Italie en 1805 pour former le socle de l'influence républicaine puis impériale dans la péninsule. Enfin, la millénaire république de Venise disparaît à l'issue des opérations, annexée à l'empire d'Autriche.
En 1795 (an IV), le Directoire décida que les armées des généraux Jourdan et Moreau iraient combattre les Autrichiens sur le Main et le Danube, tandis que Napoléon Bonaparte, nommé général en chef de l’armée d’Italie le 12 ventôse an IV (), attaquerait les Austro-Sardes dans la vallée du Pô. L'armée d'Italie, mal équipée et mal nourrie, avait pour mission de battre les forces autrichiennes en Lombardie et « influencer », voire « rançonner » les États italiens, et plus particulièrement la république de Gênes, pour obtenir d'importants subsides destinés à faire face à la crise des assignats[1].
L'armée d’Italie, dirigée par le général Bonaparte, vainc successivement sept armées sardes et autrichiennes. De 1796 à 1797, elle conquiert l’Italie et l’Empire d’Autriche doit abandonner non seulement l’Italie, mais aussi la rive gauche du Rhin, où les Autrichiens ont pourtant tenu le front rhénan. Les victoires de Bonaparte poussent le royaume de Sardaigne, puis l’Autriche à se retirer de la Première Coalition, qui est ainsi dissoute.
On l'appelle couramment « première campagne d'Italie » pour la distinguer de la deuxième campagne d'Italie, menée deux ans après la fin de la première, également par Napoléon Bonaparte devenu Premier Consul.
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