Caraquet

Caraquet
Caraquet
En haut, de gauche à droite: la chapelle Sainte-Anne-du-Bocage et le port durant la bénédiction des bateaux. En bas, de gauche à droite: le Tintamarre et le centre-ville.
Blason de Caraquet Drapeau de Caraquet
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Région Péninsule acadienne
Subdivision régionale Comté de Gloucester
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Bernard Thériault
2021-2025
Fondateur
Date de fondation
Gabriel Giraud
Vers 1731
Constitution
Démographie
Gentilé Caraquetois, Caraquetoise
Population 7 893 hab. (2023 (est.))
Densité 116 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 47′ 07″ nord, 64° 57′ 33″ ouest
Superficie 6 813 ha = 68,13 km2
Divers
Site(s) touristique(s) Festival acadien de Caraquet
Langue(s) Français (officielle)
Fuseau horaire -4
Indicatif +1-506
Code géographique 13 15028
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Voir sur la carte administrative du Nouveau-Brunswick
Caraquet
Liens
Site web https://caraquet.ca/

Caraquet (/ka.ʁa.kɛt/ ; en anglais : Caraquet ou Caraquette ; en micmac Kalaket ou Pkalge) est une ville située dans la commission de services régionaux de la Péninsule acadienne au nord-est du Nouveau-Brunswick, au Canada. Perchée sur un plateau au bord de la baie des Chaleurs, la ville s'étend sur environ 24 kilomètres d'ouest en est, lui ayant autrefois valu le surnom du « plus long village du monde »[1].

Vraisemblablement fréquentée par les Micmacs, Caraquet est ensuite un poste de pêche à la morue des Bretons et des Normands, suivis par les Basques à partir de 1632. Le toponyme est mentionné pour la première fois à l'écrit en 1663, sous la forme Notre-Dame-de-la-Carraque. Gabriel Giraud est le premier habitant permanent vers 1731. En 1757, des réfugiés de la déportation des Acadiens menés par Alexis Landry s'y établissent, suivis par des corsaires et pêcheurs normands en 1761. La ville est désertée la même année à la suite du raid de Roderick MacKenzie. Après avoir trouvé refuge à Bonaventure et Miscou, plusieurs habitants reviennent à Caraquet. Les immigrants jersiais et britanniques développent ensuite l'industrie des pêches. L'endettement des pêcheurs et la réforme de l'éducation dégénèrent en émeutes durant l'affaire Louis Mailloux en 1875. L'ouverture de l'église Saint-Pierre-aux-Liens en 1860, du chemin de fer Caraquet & Gulf Shore en 1887 et du Collège Sacré-Cœur en 1899 contribuent à la prospérité de la ville. Caraquet est constituée en municipalité en 1961 pour permettre la construction de son hôpital. L'économie s'est quelque peu diversifiée depuis les années 1990, alors que le tourisme est un secteur florissant bien que la menace de la fermeture de l'hôpital et l'exode rural aient nui à la ville.

Les principaux moteurs économiques de Caraquet sont les services, la pêche et le tourisme. La ville compte d'ailleurs un chantier naval et l'École des pêches du Nouveau-Brunswick, en plus d'être le siège d'UNI Coopération financière, la principale institution financière de la province.

En 2023, la population de Caraquet était estimée à 7 893 habitants, pour la plupart des Acadiens francophones. Son titre de capitale de l'Acadie est sans signification administrative. En revanche, Caraquet est reconnue pour son Théâtre populaire d'Acadie, son patrimoine architectural et ses nombreuses activités en ville et à proximité, dont le festival acadien et le Village Historique Acadien. De plus, L'Acadie nouvelle, le seul quotidien francophone des provinces de l'Atlantique, est publié en ville. Caraquet est la seule ville ayant reçu deux fois le titre de « Capitale culturelle du Canada », soit en 2003 et en 2009. Elle est l'une des villes hôtes du IVe Congrès mondial acadien à l'été 2009.

  1. Revue d'histoire de l'Amérique française, Volume 11, Institut d'histoire de l'Amérique française 1957, p. 48 : « Caraquet, situé vers l'est, au sud de la baie des Chaleurs, avec ses paroisses avoisinantes de Bas-Caraquet et de Bertrand, forme un village de 23 milles, le plus long du monde, aiment à dire avec fierté les habitants de la région. ».

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