Le centrisme ou centre est une position défendant un équilibre ou un compromis entre l'idéal de l'égalitarisme et la nécessité d'une hiérarchie sociale[1], conduisant dans les faits à une modération entre interventionnisme et laissez-faire sur le plan économique, ainsi qu'entre progressisme et conservatisme sur le plan sociétal et culturel.
Cela étant dit, le centrisme, comme les notions de droite ou de gauche, reste avant tout un positionnement qui doit à chaque fois être contextualisé dans un parlement précis au sein de cultures spécifiques. D'autre part, certains analystes remettent en question l'idée que la modération serait un aspect constant du centrisme. C'est le cas notamment concernant les néoconservateurs ou hawks (interventionnistes en politique étrangère) au sein du Parti démocrate américain, mais aussi au sujet du macronisme en France (voir l'article extrême centre). D'après eux la possibilité de courants extrémistes ne serait pas une exclusivité des partis politiques situés à gauche ou à droite.
Le chercheur David Adler indique en 2018 que selon un spectre divisé entre extrême gauche, centrisme et extrême droite, les centristes d'Europe et d'Amérique du Nord représentent la tendance qui soutient le moins la démocratie et ses institutions, et le plus l'autoritarisme[2]. Sa consœur Elli Palaiologou estime que cette théorie s'appuie sur une hypothèse erronée selon laquelle tous les individus situés entre la gauche et la droite peuvent être considérés comme « centristes », et considère que ce groupe « centriste » regroupe un grand nombre de personnes qui sont en fait moins disposées à prendre des positions politiques fortes, notamment sur la valeur de la démocratie[3].