Chabiha

Les chabiha (arabe syrien : شبيحة (šabbīḥa), prononcé [ʃabˈbiːħa], aussi transcrit chabbiha, shabbiha ou chabeeha ; traduction approximative : « spectres, apparitions fantômatiques »), à l'origine des gangs mafieux, sont désormais des groupes d'hommes armés en tenue civile qui agissent pour le gouvernement du parti Baas de Syrie, dirigé par la famille de Bachar el-Assad. L'opposition syrienne, plusieurs gouvernements étrangers[précision nécessaire], et les groupes de défense des droits de l'homme affirment tous que les chabiha sont un outil du régime pour réprimer et terroriser la dissidence et la population[1].

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a déclaré que certains des chabiha sont des mercenaires[1]. Les milices chabiha sont également accusées par le Sunday Times de voler des antiquités romaines et de les vendre sur le marché noir en Syrie et au Liban[2].

Selon le Arab Center for Research and Policy Studies, les chabiha sont des gangs loyalistes du gouvernement composés majoritairement d'Alaouites, l’ethnie chiite à laquelle Bachar el-Assad appartient[3],[4],[5]. Cependant, certains chabiha opérant à Alep ont été signalés comme musulmans sunnites[6]. Selon l'Organisation arabe des droits humains, ceux qui sont identifiés comme chabiha comprennent non seulement des bandes criminelles locales, mais « des membres des forces de sécurité en civil, des informateurs, ou simplement des jeunes chômeurs appauvris »[1].

Selon les membres d'Amnesty International, les chabiha ont joué un rôle actif dans les efforts pour réprimer l'opposition à la guerre civile syrienne et ressemblent aux baltaguias d'Égypte, aux Balatija du Yémen et aux Bassidji d'Iran : des gangs à qui les régimes auraient « sous-traité » la répression pendant les manifestations de masse du Printemps arabe[1],[7]. Les habitants, en Syrie, affirment qu'ils ont effectué un nettoyage ethnique[8].

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  2. (ar) الشبيحة ينهبون آثار سوريا ويبيعونها في السوق السوداء, Al-Arabiya, 5 mai 2013 — citant (en) Hala Jaber et George Arbuthnott, « Syrians loot Roman treasures to buy guns », The Syrian Times,‎ (lire en ligne)
  3. (en) « Houla eyewitness: They had no mercy », BBC News, (consulté le )
  4. (en) Oliver Holmes, « Assad's Devious, Cruel Plan to Stay in Power By Dividing Syria—And Why It's Working », The New Republic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Khaled Yacoub Oweis, « Analysis: Assad retrenches into Alawite power base », Reuters, (consulté le )
  6. (en) « Uprising finally hits Syria's "Silk Road" city » (version du sur Internet Archive), sur MSNBC, Reuters, 3 février 2012
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées PBS
  8. (en) Lee Moran, « Revealed: Syria's steroid-mad 'Ghost' killers who keep Assad in power by slaughtering women and children », Daily Mail,‎ (lire en ligne)

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