Organisation | CNSA |
---|---|
Constructeur | CASC |
Programme | Chang'e |
Domaine | Exploration de la Lune |
Type de mission | Mission de retour d'échantillons |
Statut |
Mission achevée En orbite terrestre (orbiteur) |
Base de lancement | Wenchang |
Lanceur | Longue Marche 5 |
Lancement | |
---|---|
Insertion en orbite autour de la Lune | |
Atterrissage à la surface de la Lune | |
Décollage depuis la surface de la Lune | |
Amarrage en orbite autour de la Lune | |
Départ de l'orbite lunaire vers la Terre | |
Atterrissage sur Terre de la capsule |
Masse au lancement |
8 250 kg dont 3 800 kg (atterrisseur) 800 kg (module de remontée) |
---|---|
Propulsion | Ergols liquides |
Masse ergols | 5 450 kg |
Contrôle d'attitude | Stabilisé 3 axes |
Source d'énergie | Panneaux solaires |
PCAM | Caméra panoramique |
---|---|
LRPR | Radar à pénétration de sol |
LMS | Spectromètre visible/infrarouge |
Chang'e 5 (chinois : 嫦娥五号 ; pinyin : , de Chang'e, déesse de la Lune dans la mythologie chinoise) est une sonde spatiale de retour d'échantillons lunaires de l'agence spatiale chinoise (CNSA) développée et construite par la CASC, le principal industriel chinois du secteur spatial. La mission s'inscrit dans le cadre de la troisième phase du programme chinois d'exploration lunaire (CLEP), faisant suite aux orbiteurs Chang'e 1 et Chang'e 2 ainsi qu'aux atterrisseurs Chang'e 3 et Chang'e 4. Les études sur la sonde commencent dès le lancement du programme en , puis le projet est finalement approuvé en . La mission Chang'e 5 T1 est lancée en afin de tester la capsule de rentrée et différentes manœuvres en orbite lunaire.
Contrairement aux sondes soviétiques de retour d'échantillons du programme Luna, la mission Chang'e 5 a recours à la complexe méthode du rendez-vous en orbite lunaire de façon similaire au programme Apollo. L'atterrisseur qui se pose à la surface de la Lune est équipé de trois instruments scientifiques afin de donner le contexte du site de prélèvement : une caméra panoramique (PCAM), un radar à pénétration de sol (LRPR) et un spectromètre visible/infrarouge (LMS). La mission atterrit au nord de l'Océan des Tempêtes sur la face visible de la Lune dans la région du Mons Rümker inexplorée jusqu'ici. Les roches qui s'y trouvent ont un âge estimé à seulement 1,2 milliard d'années et sont bien plus jeunes que les échantillons rapportés par les missions des programmes Apollo et Luna datés de 3,1 à 4,4 milliards d'années. Leur étude doit permettre de mieux comprendre la géologie de la Lune, sa chronologie et les derniers évènements volcaniques de surface.
Chang'e 5, d'une masse totale de 8,2 tonnes, est constitué de quatre modules : l'orbiteur, l'atterrisseur, le module de remontée et la capsule de retour. La mission décolle le depuis la base de lancement de Wenchang sur l'île d'Hainan à bord du lanceur lourd Longue Marche 5. La sonde est injectée en orbite de transfert vers la Lune, puis l'orbiteur freine pour placer les quatre modules en orbite lunaire le 28. L'atterrisseur se sépare le puis se pose sur la Lune le . Un bras robotique et une foreuse prélèvent jusqu'à un maximum de quatre kilogrammes d'échantillons et jusqu'à deux mètres de profondeur, puis les transfèrent dans le module de remontée. Ce dernier décolle le et s'insère en orbite autour de la Lune. Il effectue un rendez-vous spatial et s'amarre automatiquement avec l'orbiteur le , les échantillons sont ensuite transférés dans la capsule de retour. Le module de remontée est séparé, puis le l'orbiteur manœuvre afin de quitter l'orbite lunaire en direction de la Terre. Après son largage puis sa rentrée atmosphérique, la capsule se pose avec succès en Mongolie-Intérieure sous parachute le , avec 1 731 grammes d'échantillons.
La Chine devient avec Chang'e 5 le troisième pays après les États-Unis et l'Union Soviétique à rapporter des échantillons lunaires sur Terre. La dernière mission ayant réussi à le faire était la sonde soviétique Luna 24 en .