Charles V | |
Gisant de Charles V à la basilique Saint-Denis. | |
Titre | |
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Roi de France | |
– (16 ans, 5 mois et 8 jours) |
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Couronnement | en la cathédrale de Reims |
Prédécesseur | Jean II |
Successeur | Charles VI |
Régent du royaume de France | |
– (4 ans et 7 jours) |
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Monarque | Jean II |
– (3 mois et 5 jours) |
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Monarque | Jean II |
Duc de Touraine | |
– (7 mois et 2 jours) |
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Prédécesseur | Philippe de France |
Successeur | Louis Ier d'Anjou |
Duc de Normandie | |
– (8 ans, 4 mois et 1 jour) |
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Prédécesseur | Jean II |
Successeur | Retour à la couronne (1364-1446) |
Dauphin de Viennois | |
– (14 ans, 8 mois et 23 jours) |
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Prédécesseur | Humbert II de Viennois |
Successeur | Jean de France |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Valois |
Nom de naissance | Charles de France |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Château de Vincennes (France) |
Date de décès | (à 42 ans) |
Lieu de décès | Beauté-sur-Marne (France) |
Sépulture | Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis |
Père | Jean II |
Mère | Bonne de Luxembourg |
Fratrie | Louis Ier d'Anjou Jean Ier de Berry Philippe II de Bourgogne Jeanne de France Marie de France Isabelle de France |
Conjoint | Jeanne de Bourbon |
Enfants | Jeanne de France Bonne de France Jean de France Charles VI Marie de France Louis Ier d'Orléans Isabelle de France Catherine de France |
Héritier | Jean (1366) Charles (1368-1380) |
Religion | Catholicisme |
Résidence | Paris |
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Rois de France | |
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Charles V[1], dit le Sage, né le à Vincennes et mort le au château de Beauté (actuelle Nogent-sur-Marne), fils de Jean II le Bon, est roi de France de 1364 à 1380, troisième représentant de la dynastie des Valois, qui règne sur la France depuis 1328.
Son règne marque la fin de la première partie de la guerre de Cent Ans. Il parvient à récupérer la quasi-totalité des territoires perdus par son père Jean II et son grand-père Philippe VI, à restaurer l'autorité royale et à sortir le royaume d'une période difficile marquée par les défaites de Crécy (1346) et de Poitiers (1356), par un conflit avec le roi de Navarre Charles II le Mauvais et par l'épidémie de peste noire des années 1347-1351, qui touche la quasi totalité de l'Europe.
Très instruit, il est connu pour avoir fondé la première librairie royale, ancêtre de la Bibliothèque nationale de France.
En 1349, il est le premier prince royal à recevoir le titre de dauphin, en tant que fils aîné et héritier présomptif, à la suite de l'achat du Dauphiné de Viennois, jusque là fief du Saint-Empire romain germanique.
Il accède aux responsabilités dès 1357, lorsque Jean le Bon, prisonnier des Anglais depuis la défaite de Poitiers, est transféré en Angleterre (pour trois ans). Mais son pouvoir est contesté par le roi de Navarre, qui continue de revendiquer la couronne de France en tant que petit-fils de Louis X le Hutin, et par le prévôt des marchands de Paris, Étienne Marcel, qui souhaite un renforcement du rôle des états généraux du royaume.
Il réussit à conserver la couronne à la maison de Valois bien que le pays sombre dans la guerre civile. Sacré roi de France en 1364[2] après la mort de son père à Londres, il restaure l'autorité royale en la fondant sur l'État de droit et en poursuivant une politique de monnaie stable instaurée par les conseillers de son père. Un parallèle est très vite établi entre son règne et celui de Saint Louis, référence du bon gouvernement à l'époque.
Il dote ses frères d'apanages afin d'éviter qu'ils complotent contre lui. Le plus célèbre est celui qu'il cède en 1363 à Philippe le Hardi, le duché de Bourgogne, créant ainsi la maison de Valois-Bourgogne, avec laquelle ses successeurs seront souvent en conflit, notamment sous les ducs Philippe le Bon et Charles le Téméraire.
Il instaure des impôts durables qui lui permettent de doter la France d'une armée permanente, qui, associée à celles de ses frères, lui permet de débarrasser le royaume des Grandes Compagnies de mercenaires démobilisés, puis de vaincre les Anglais, victoire aussi acquise grâce à une action diplomatiques auprès de la noblesse de Guyenne (fief de France tenu par le roi d'Angleterre), et en isolant celui-ci du reste de l'Europe. Il promeut aussi l'idée de sentiment national, transformant les Anglais en envahisseurs.
Son règne est enfin marqué par le Grand Schisme d'Occident, qu'il n'a pas pu ou voulu empêcher.