Charles de Gaulle | ||
Portrait de Charles de Gaulle durant la Seconde Guerre mondiale en 1942. | ||
Fonctions | ||
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Président de la République française | ||
– (10 ans, 3 mois et 20 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Premier ministre | Michel Debré Georges Pompidou Maurice Couve de Murville |
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Prédécesseur | René Coty (IVe République) | |
Successeur | Alain Poher (intérim) Georges Pompidou |
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Président du Conseil des ministres | ||
– (7 mois et 8 jours) |
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Président | René Coty | |
Gouvernement | De Gaulle III | |
Législature | IIIe (Quatrième République) | |
Prédécesseur | Pierre Pflimlin | |
Successeur | Michel Debré (Premier ministre) | |
Ministre de la Défense nationale | ||
– (7 mois et 8 jours) |
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Président | René Coty | |
Président du Conseil | Lui-même | |
Gouvernement | De Gaulle III | |
Prédécesseur | Pierre de Chevigné (ministre des Forces armées) |
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Successeur | Pierre Guillaumat (ministre des Armées) |
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Président du gouvernement provisoire de la République française (chef de l’État de facto) | ||
– (1 an, 7 mois et 23 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Chef de l'État | Lui-même | |
Gouvernement | De Gaulle I et II | |
Prédécesseur | Philippe Pétain (chef de l'État) Pierre Laval (chef du gouvernement du régime de Vichy) Lui-même (CFLN) |
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Successeur | Félix Gouin | |
Président du Comité français de libération nationale (chef de l’État de facto) | ||
[n 1] – (1 an) |
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Gouvernement | CFLN | |
Prédécesseur | Lui-même (CNF-France libre) Henri Giraud (Commandement en chef français civil et militaire) |
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Successeur | Lui-même (GPRF) | |
Président du Comité national français | ||
– (1 an, 8 mois et 10 jours) |
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Gouvernement | Comité national français | |
Prédécesseur | Lui-même Conseil de défense de l'Empire |
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Successeur | Lui-même Henri Giraud (CFLN) |
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Chef de la France libre | ||
– (2 ans, 11 mois et 16 jours) |
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Gouvernement | Conseil de défense de l'Empire Comité national français CFLN |
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Sous-secrétaire d'État à la Guerre et à la Défense nationale | ||
– (10 jours) |
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Président | Albert Lebrun | |
Président du Conseil | Paul Reynaud | |
Gouvernement | Reynaud | |
Prédécesseur | Hippolyte Ducos | |
Successeur | Fonction supprimée | |
Président du Conseil de défense de l'Empire | ||
– (1 an, 2 mois et 13 jours) |
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Gouvernement | Conseil de défense de l'Empire | |
Prédécesseur | Paul Reynaud (Président du conseil) | |
Successeur | Lui-même(CNF) | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Charles André Joseph Marie de Gaulle | |
Surnom | Le Général L'Homme du Général micro Colonel Motors Le Grand Charles Le Connétable de France[1] |
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Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Lille (France) | |
Date de décès | (à 79 ans) | |
Lieu de décès | Colombey-les-Deux-Églises (France) | |
Nature du décès | Anévrisme | |
Sépulture | Cimetière de Colombey les Deux Églises | |
Nationalité | Française | |
Parti politique | RPF (1947-1955) | |
Père | Henri de Gaulle | |
Mère | Jeanne Maillot | |
Fratrie | Xavier de GaulleMarie-Agnès de GaulleJacques de GaullePierre de Gaulle | |
Conjoint | Yvonne Vendroux | |
Enfants | Philippe de Gaulle Élisabeth de Boissieu Anne de Gaulle |
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Famille | Alain de Boissieu (gendre) | |
Diplômé de | ESM Saint-Cyr | |
Profession | Militaire Écrivain |
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Distinctions | Voir distinctions | |
Religion | Catholicisme | |
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Charles de Gaulle (/ʃaʁl də ɡol/[n 2] Écouter), communément appelé le général de Gaulle ou parfois simplement le Général, né le à Lille (Nord) et mort le à Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne), est un militaire, résistant, homme d'État et écrivain français.
Il est fondateur de la France libre puis dirigeant du Comité français de libération nationale pendant la Seconde Guerre mondiale, président du Gouvernement provisoire de la République française de 1944 à 1946, président du Conseil des ministres de 1958 à 1959, instigateur de la Cinquième République, fondée en 1958, et président de la République de 1959 à 1969, étant le premier à occuper la magistrature suprême sous ce régime.
Élevé dans une culture de grandeur nationale, Charles de Gaulle choisit une carrière d'officier dans l'armée de Terre. Au cours de la Première Guerre mondiale, il est blessé et fait prisonnier. Par la suite, il sert et publie dans l'entourage de Philippe Pétain, prônant auprès de personnalités politiques l'usage des divisions de blindés dans la guerre contemporaine. En , alors colonel, il est placé à la tête d'une division blindée, la 4e division cuirassée, et mène plusieurs contre-attaques pendant la bataille de France, notamment le 17 mai à Montcornet et début juin à Abbeville. Il est dans la foulée promu général de brigade à titre temporaire. Pendant l'exode qui suit, il est sous-secrétaire d'État à la Guerre et à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud.
Rejetant l'armistice du 22 juin 1940 demandé par Pétain à l'Allemagne nazie, il lance de Londres, à la BBC, l'« appel du 18 Juin », qui incite le peuple français à résister et à rejoindre les Forces françaises libres. Condamné à mort par contumace et déclaré déchu de la nationalité française par le régime de Vichy, il entend incarner la légitimité de la France et être reconnu en tant que puissance par les Alliés. Ne contrôlant que quelques colonies, mais reconnu par la Résistance, il entretient des relations froides avec Franklin Roosevelt, mais bénéficie généralement de l'appui de Winston Churchill. En 1943, il fusionne la France libre au sein du Comité français de libération nationale, dont il finit par prendre la direction. Il dirige le pays à partir de la Libération. Favorable à un pouvoir exécutif fort, il s'oppose aux projets parlementaires et, refusant de suivre la majorité élue à l'Assemblée nationale, il démissionne en 1946. Il fonde l'année suivante le Rassemblement du peuple français (RPF), mais son refus de tout compromis avec ce qu'il juge être un « régime des partis » l'écarte de toute responsabilité nationale.
Il revient au pouvoir après la crise de mai 1958, dans le cadre de la guerre d'Algérie. Investi président du Conseil et des pleins pouvoirs dans le contexte de l'opération Résurrection, il fait approuver la Cinquième République par un référendum. Élu président de la République par un collège élargi de grands électeurs, il prône une « politique de grandeur » de la France. Il affermit les institutions, la monnaie (nouveau franc) et donne un rôle de troisième voie économique à un État planificateur et modernisateur de l'industrie. Il renonce par étapes à l'Algérie française malgré l'opposition des pieds-noirs et des militaires, qui avaient favorisé son retour. Il poursuit la décolonisation de l'Afrique subsaharienne et y maintient l'influence française. En rupture avec le fédéralisme européen et le partage de Yalta, de Gaulle défend l'« indépendance nationale » : il préconise une « Europe des nations » impliquant la réconciliation franco-allemande et qui irait « de l'Atlantique à l'Oural », réalise la force de dissuasion nucléaire française, retire la France du commandement militaire de l'OTAN, oppose un veto à l'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté économique européenne, soutient le « Québec libre », condamne la guerre du Viêt Nam et reconnaît la Chine communiste.
Sa vision du pouvoir, à savoir un chef de l'État directement élu et approuvé par la nation, l'oppose aux partis communiste, socialiste et centristes pro-européens. Ces formations critiquent un style de gouvernance trop personnel, voire un « coup d'État permanent », selon la formule de François Mitterrand, contre lequel de Gaulle est réélu en 1965 au suffrage universel direct,— un mode de scrutin qu’il a fait adopter par référendum en 1962 à la suite de l’attentat du Petit-Clamart le visant. Il surmonte la crise de Mai 68 après avoir semblé se retirer, convoquant des élections législatives qui envoient une écrasante majorité gaulliste à l'Assemblée nationale. Mais en 1969, il engage son mandat sur un référendum portant sur la réforme du Sénat et la régionalisation, puis démissionne après la victoire du « non ». Il se retire dans sa propriété de Colombey-les-Deux-Églises, où il meurt dix-huit mois plus tard.
Considéré comme un des dirigeants français les plus influents de l'histoire, Charles de Gaulle est aussi un écrivain de renom. Il laisse notamment des Mémoires de guerre, où il affirme s'être toujours « fait une certaine idée de la France », jugeant que « la France ne peut être la France sans la grandeur ». Si sa présidence ne fut pas exempte de contestations, il apparaît, plus d'un demi-siècle après sa mort, comme une figure morale omniprésente dans la vie politique de la Cinquième République, la quasi-totalité de la classe politique lui rendant hommage et revendiquant à divers degrés son héritage.
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