Chute de Constantinople

Chute de Constantinople
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L'entrée de Mehmed II dans Constantinople est le symbole de la victoire définitive de l'Empire ottoman sur l'Empire byzantin (tableau de Benjamin-Constant, 1876).
Informations générales
Date (1 mois et 23 jours)
Lieu Constantinople (actuellement Istanbul)
Issue Victoire ottomane décisive et chute de l'Empire byzantin
Changements territoriaux
  • L'empire ottoman annexe les derniers territoires byzantins et Constantinople devient sa nouvelle capitale
  • Trébizonde, Théodoros et l'Épire continuent d'exister comme États croupions byzantins, jusqu’à leurs conquêtes respectives en 1461, 1475 et 1479
Belligérants
Empire romain d'Orient[Note 1]
Soutiens :
République de Gênes
République de Venise
Royaume de Sicile
États pontificaux
Défecteurs ottomans
Empire ottoman
Soutien :
Despotat de Serbie
Commandants
Constantin XI
Lucas Notaras  (PDG)
Théophile Paléologue
Démétrius Cantacuzène
Giovanni Giustiniani
Maurizio Cattaneo (it)
Bartolomeo Soligo
Gabriele Trevisano  (PDG)
Girolamo Minotto
Iacobo Contariniego
Alviso Diedo
Cardinal Isidore  (PDG)
Orkhan Shalabi
Mehmed II
Çandarlı Halil Pacha
Zaganos Pacha
Karaca Pacha (en)
Suleïman Baltoglu
Hamza Bey
Ulubatlı Hasan (en)
Forces en présence
7 000 hommes dont 5 000 Romains (Ρωμαίοι, Rum) et 2 000 étrangers[1]dont 600 transfuges ottomans[2]
26 navires
Entre 150 000 et 400 000 selon les sources contemporaines
80 000 selon les auteurs modernes[3]
~120 navires
Pertes
4 000 tués[4],[5]
50 000 prisonniers[6] (dont 30 000 réduits à l'esclavage[7])
Lourdes

Guerres byzantino-ottomanes

Batailles

Coordonnées 41° 01′ 48″ nord, 28° 56′ 06″ est
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(Voir situation sur carte : Europe)
Chute de Constantinople
Géolocalisation sur la carte : Turquie
(Voir situation sur carte : Turquie)
Chute de Constantinople

La chute de Constantinople ou encore la prise de Constantinople (en grec médiéval : Ἅλωσις τῆς Κωνσταντινουπόλεως, litt. « La prise de Constantinople » ; en turc : Konstantiniyye'nin fethi (ou İstanbul'un fethi), litt. « La conquête de Constantinople (actuellement Istanbul) ») est un siège historique qui aboutit, le , à la prise de la ville par les troupes ottomanes conduites par Mehmed II. Elle marque la disparition de l’Empire romain d'Orient, aussi qualifié d'Empire byzantin, et sa fin définitive en tant qu’entité politique et juridique.

Le siège, qui commence au début du mois d’avril 1453, intervient alors que la situation de Constantinople s’est considérablement dégradée lors des siècles précédents. En 1453, l’Empire se réduit aux alentours de Constantinople et au Péloponnèse et il n’est plus en état de résister à la puissance montante qu’est l’Empire ottoman à cette époque. Ce dernier a déjà assiégé Constantinople à deux reprises sans résultats mais contrôle l'Anatolie et une grande partie des Balkans. Malgré de multiples appels à l’aide des Romains en direction de l’Occident, seules quelques rares troupes italiennes combattent aux côtés des 5 000 défenseurs constantinopolitains conduits par l’empereur Constantin XI. Ces 7 000 à 8 000 hommes sont largement surpassés en nombre par les 80 000 à 100 000 soldats ottomans soutenus par une flotte de plus de 120 navires. Après avoir résisté à plusieurs assauts, les Byzantins finissent par céder le 29 mai 1453. S’ensuit un large pillage de la ville puis l’entrée de Mehmed II dans la cité. Il gagne à cette occasion l’épithète de Fatih (le Conquérant) et fait de Constantinople la nouvelle capitale de son empire qui entre dans sa période faste.

Au-delà de la fin d’un empire déjà moribond, la chute de Constantinople a un impact profond sur le monde et notamment en Occident. Héritier de l’Empire romain, traditionnel rempart à l’expansion musulmane en Orient, l’Empire byzantin laisse derrière lui un vide important. Cependant, malgré son déclin politique, l’Empire connaît lors de ses dernières années d'existence un profond renouveau culturel dont les principaux représentants comme Jean Bessarion ou Manuel Chrysoloras émigrent peu à peu en Italie et dans le reste de l’Europe à mesure que l’Empire byzantin s’étiole.

De nombreux historiens, dont Jules Michelet, ont estimé que la chute de Constantinople constitue une vraie rupture marquant la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance. Toutefois, cette vision est de plus en plus remise en cause par des historiens contemporains, qui considèrent plutôt la chute de Constantinople comme une étape dans le processus de transmission du monde grec vers le monde latin, conduisant à la Renaissance.


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  1. Phrantzès 1838, p. 281.
  2. (tr) « İstanbul'un fethinde 600 Türk askeri, Fatih'e karşı savaştı », sur os-ar.com (consulté le )
  3. Babinger 1954, p. 110
  4. (en) David Nicolle, The Fall of Constantinople: The Ottoman Conquest of Byzantium, New York, Osprey Publishing, , 237-238 p.
  5. (en) Ruth Tenzel Fieldman, The Fall of Constantinople, Twenty-First Century Books, , p. 99
  6. Nicol 2008, p. 412
  7. (en) Mansel, Philip, 1951-, Constantinople : city of the world's desire, 1453-1924, St. Martin's Press, (ISBN 0312145748, 9780312145743 et 0719550769, OCLC 34753324), p. 79

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