La classification des jeux est une opération délicate qui présente de sérieuses difficultés. De nombreuses tentatives ont été faites depuis plusieurs siècles :
« Il reviendra à Roger Caillois de proposer une classification fondée non sur le caractère descriptif des jeux, ni sur les pulsions des hommes, mais sur l'esprit du jeu considéré en lui-même, sur l'énergie qui l'anime. Il en dégage les quatre catégories devenues classiques : compétition, hasard, simulacre, vertige. La difficulté de toute classification tient au fait que les jeux sont rarement « purs ». Beaucoup procèdent de plusieurs influences à la fois – d'où les tentatives pour combiner les familles. Diverses matrices proposent une recherche en ce sens. Pour être complète, une classification doit prendre en compte non seulement le caractère descriptif des jeux selon la vision traditionnelle et leur énergie selon Caillois, mais également le temps des jeux et aussi leur espace. Le temps concerne les durées et l'histoire, l'espace touche au symbolisme. Les études se poursuivent et s'affinent aujourd'hui avec des travaux comme ceux de Michel Boutin, consacrés plus spécialement aux jeux de stratégie sur tabliers, ou de David Parlett sur les jeux de cartes. »
— Jean-Marie Lhôte, Dictionnaire des jeux de société, p. 133