En logique, un concept est un contenu de pensée, qui, lorsqu'il est appliqué à un objet, peut former une proposition[1]. En linguistique, le concept représente le signifié, c'est-à-dire le sens du mot, tandis que le mot lui-même constitue son signifiant. Le concept est un terme abstrait qui se distingue donc de la chose désignée par ce concept. Le terme lui-même est introduit au Moyen Âge (conceptus) par Thomas d'Aquin puis Guillaume d'Ockham et les autres philosophes scolastiques [réf. souhaitée]. Il vient du latin conceptus qui signifie « action de contenir, de tenir ensemble, de recevoir », dérivé du verbe concipere signifiant « concevoir »[2].
Les philosophes modernes (René Descartes, John Locke) substitueront au concept la notion d'idée, qui désigne plus généralement toute représentation mentale, qu'elle soit d'ordre perceptif, imaginaire ou purement abstrait.
Les différents philosophes ne sont pas nécessairement d'accord sur ce qu'est exactement un concept. Ainsi, bien que les concepts soient souvent interprétés comme des idées générales (le concept de chien, par exemple, rassemble les caractères communs à tous les chiens existants et possibles), d'autres interprétations en ont été données : chez Gottfried Wilhelm Leibniz, notamment, la notion complète exprime la substance individuelle et ne correspond qu'à elle.
« La proposition représente (cette fois, au sens d'une mise en scène) l'application d'un concept à un objet. Le caractère abstrait du concept se reflète dans le fait que le prédicat ne peut jouer son rôle de terme déterminant que par l'intermédiaire du sujet »