Conspiration des Poudres

Gravure du XVIIe siècle : les artisans de la conspiration des Poudres.

La conspiration des Poudres (actuellement appelée en anglais Gunpowder Plot, auparavant Gunpowder Treason Plot) est un attentat manqué contre le roi Jacques Ier d'Angleterre et le Parlement anglais par un groupe de catholiques provinciaux anglais conduits par Robert Catesby.

Le projet prévoit de faire sauter la Chambre des lords au cours de la cérémonie d'ouverture du Parlement du dimanche (calendrier julien). L'attentat doit être le prélude à une révolte populaire dans les Midlands au cours de laquelle la fille du roi, la princesse Élisabeth, alors âgée de neuf ans, sera installée sur le trône d'un État catholique. Catesby semble s'être lancé dans ce complot après que ses espoirs d'une plus grande tolérance religieuse sous le règne de Jacques Ier se furent évaporés, une déception partagée par de nombreux catholiques anglais. Les autres membres du complot sont John Wright, Thomas Wintour, Thomas Percy, Guy Fawkes, Robert Keyes, Thomas Bates, Robert Wintour, Christopher Wright, John Grant, Ambrose Rookwood, Everard Digby et Francis Tresham. Fawkes, fort de dix ans d'expérience militaire dans la guerre de Quatre-Vingts Ans aux Pays-Bas espagnols, est chargé des explosifs.

Le complot est révélé aux autorités par une lettre anonyme adressée au baron Monteagle le . Lors d'une perquisition de la Chambre des lords, le vers minuit, on découvre Fawkes montant la garde devant 36 barils de poudre (assez pour réduire la Chambre des lords en cendres) et il est arrêté. Lorsqu'ils apprennent que le complot a été découvert, la plupart des conjurés s'enfuient de Londres et tentent de rallier des soutiens dans leur cavale. Plusieurs d'entre eux attendent à Holbeche House pour livrer combat contre le prévôt de Worcester et ses hommes lancés à leur poursuite ; Catesby est tué lors de l'échauffourée. Lors de leur procès, le , huit des survivants, dont Fawkes, sont reconnus coupables et condamnés à être pendus, traînés et écartelés.

Le détail de la tentative d'assassinat aurait été connu du père jésuite Henry Garnet. Bien que reconnu coupable et condamné à mort, il ne semble pas avoir eu une connaissance exacte du projet. Comme son existence avait été révélée au cours d'une confession, Garnet était tenu au secret et ne pouvait en informer les autorités. Même si une législation anti catholique a été mise en place aussitôt après la découverte du complot, de nombreux catholiques haut placés et loyaux conservent leurs fonctions sous le règne du roi Jacques Ier. L'échec de la conspiration a été commémoré pendant de nombreuses années par des sermons ou la sonnerie des cloches d'église, célébrations qui ont donné naissance à l'actuelle Bonfire Night.


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