Controverses sur le sanctuaire Yasukuni

Le Yasukuni-jinja.

Le Yasukuni-jinja est un sanctuaire shinto au centre de controverses internationales entre le Japon et ses voisins coréens et chinois. Il est dédié aux personnes mortes au combat en servant l'empereur du Japon au cours des différents conflits de 1867 à 1951.

Cela inclut des civils en service et des fonctionnaires du gouvernement. Le sanctuaire est censé accueillir les âmes réelles des morts en tant que kami (« esprits/âmes »). Il est de plus, pour tradition, que tout acte mauvais ou immoral commis par le défunt est pardonné lors de l'entrée au sanctuaire. Ces cérémonies sont strictement religieuses depuis la séparation du shintoïsme d'État et du gouvernement japonais. Les prêtres du sanctuaire ont une indépendance religieuse totale pour décider du choix de l'entrée des défunts. La consécration est permanente et irréversible. En raison de la vénération de criminels de guerre condamnés par le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient et de l'approche nationaliste du musée militaire Yūshūkan, le Yasukuni-jinja et le gouvernement japonais sont critiqués par les deux Chines (continentale et Taïwan) et Corées (Corée du Nord et Corée du Sud) comme étant révisionnistes vis-à-vis des événements de la Seconde Guerre mondiale.

Sur les 2 466 532 personnes répertoriées dans le Livre des âmes du sanctuaire, 1 068 ont été condamnées pour crimes de guerre par un tribunal d'après 1945. Parmi eux, 14 sont considérés comme des criminels de guerre de classe A (« crimes contre la paix »)[1],[2]. Ces condamnations ont été prononcées par le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient dirigé par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, soit l'Australie, le Canada, la république de Chine, le gouvernement provisoire de la République française, l'Inde, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Union soviétique.

Plus récemment, les visites au sanctuaire par des membres de la Diète du Japon ou plus particulièrement par le Premier ministre sont la source de protestations au Japon et à l'étranger. La Chine, la Corée du Nord, la Corée du Sud et Taïwan protestent contre ces visites depuis 1985. Malgré ces controverses, l'ancien Premier ministre Jun'ichirō Koizumi effectua des visites annuelles personnelles (non officielles) de 2001 à 2006.

Le recueil de documents[3] est aujourd'hui à la bibliothèque du Congrès aux États-Unis.

  1. « Yasukuni Shrine », sur japan-guide.com (consulté le )
  2. Dorian Malovic, « Le sanctuaire de Yasukuni, symbole de la mémoire troublée du Japon », sur la-croix.com, (consulté le ).
  3. http://lccn.loc.gov/2007553672

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