Un coureur des bois [1] est, en Nouvelle-France, un colon indépendant qui pratique la traite des fourrures. Avant eux, les Autochtones d'Amérique avaient pour seuls interlocuteurs européens les interprètes des compagnies marchandes, puis les missionnaires et leurs domestiques.[réf. souhaitée]
Ils se déplacent sur de longues distances, en canot, entre la vallée du Saint-Laurent et l’intérieur du continent, le plus souvent dans la région des Grands Lacs. Ils hivernent parfois avec les populations locales, troquent des vêtements, des haches, des fusils, des chaudrons contre des peaux de castor, d’orignal, de caribou, etc.[réf. souhaitée]. Après la paix franco-iroquoise de 1653 et 1667, les routes vers l’Ouest deviennent plus sûres pour les Français et leurs alliés. Les coureurs de bois se font plus nombreux, et le centre de gravité du commerce franco-autochtone se déplace vers l'ouest[réf. souhaitée]. L'abondance de fourrures sur le marché européen menace l’économie de la Nouvelle-France. En 1681, Colbert instaure un système de congés de traite destiné à la freiner, mais sans succès: dès 1696, ce système est révoqué par Louis XIV, qui fait fermer presque tous les postes de la colonie.
Les religieux et les administrateurs coloniaux considèrent les coureurs de bois comme associés à l’illégalité, aux mœurs dissolues, au banditisme et à la contrebande avec les Anglo-hollandais de Fort Orange. Le terme coureur de bois s’efface au cours du XVIIIe siècle au profit de celui de voyageur puis d’engagé. Le commerce s’organise autour de marchands ou d’officiers militaires qui emploient des voyageurs pour faire la traite avec les Autochtones des Pays d’en haut. La course de bois se poursuit après la Conquête en 1763. Elle est monopolisée par deux grandes compagnies avant de péricliter au XIXe siècle.