Date |
- (14 jours) (le blocus naval de Cuba prend fin le ) |
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Lieu | Cuba, mer des Caraïbes |
Issue |
Résolue pacifiquement
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États-Unis Turquie Italie Soutenus par : OTAN OEA |
Union soviétique Cuba Soutenus par : Pacte de Varsovie (à l'exception de l'Albanie et de la Roumanie[1]) |
1 avion de reconnaissance U-2 1 mort (Rudolf Anderson) |
aucune |
Coordonnées | 23° 07′ 00″ nord, 82° 23′ 19″ ouest | |
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La crise des missiles de Cuba, ou simplement crise de Cuba, est un affrontement diplomatique et militaire qui oppose les États-Unis et l'Union soviétique du 14 au . Les deux grandes puissances s'engagent dans un bras de fer au sujet des missiles nucléaires soviétiques installés sur l'île de Cuba et pointés en direction du territoire américain. Cette crise conduit les deux superpuissances au bord d'un affrontement militaire direct, alors qu'aucun des deux pays n'a été impliqué directement dans un même conflit depuis le début de la guerre froide.
Moment paroxystique de la guerre froide, la crise de Cuba souligne les limites de la coexistence pacifique et se solde par le retrait de ses missiles par l'URSS en échange du retrait de certains missiles nucléaires américains de Turquie et d'Italie, ainsi que par la promesse des États-Unis de ne plus jamais envahir Cuba sans provocation directe (après la tentative avortée de 1961). Cet accord entre le gouvernement soviétique et l'administration Kennedy, certes contraignant pour la future politique extérieure des États-Unis, permet au monde d'éviter un conflit militaire entre les deux puissances qui aurait pu mener à un affrontement nucléaire et à une Troisième Guerre mondiale.
Un « téléphone rouge », reliant directement la Maison-Blanche au Kremlin, est également mis en place après cette crise afin de pouvoir établir une communication directe entre l'exécutif des deux superpuissances et éviter qu'une nouvelle crise de ce genre ne débouche sur une impasse diplomatique voire un conflit militaire. Plus largement, la résolution de cette crise ouvre la voie à une nouvelle période de la guerre froide, appelée la Détente.