3 janvier 1868 – 3 mai 1947
(79 ans et 4 mois)
Drapeau de l'empire du Japon (à partir de 1870) |
Emblème |
Hymne |
君が代 (depuis 1880) (Kimi ga yo, « Votre règne ») |
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Statut | Monarchie |
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Texte fondamental | Constitution de 1889 |
Capitale |
Kyoto (–) Tokyo (à partir de 1869) |
Langue(s) | Japonais |
Religion | Shintoïsme |
Monnaie | Yen [I 1] |
Population (c. 1935) | 97 770 000 |
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Densité (c. 1935) | 144,8 hab./km2 |
Superficie (c. 1935) | 675 000 km2 |
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Restauration Meiji | |
Abolition du système han | |
1re Constitution | |
– | Première guerre sino-japonaise |
– | Guerre russo-japonaise |
– | Seconde guerre sino-japonaise |
– | Guerre du Pacifique (Seconde Guerre mondiale) |
Capitulation | |
Entrée en vigueur d'une nouvelle constitution. Fin officielle de l'empire du Japon. |
– | Meiji |
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– | Taishō |
– | Shōwa |
Chambre haute | Chambre des pairs |
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Chambre basse | Chambre des représentants |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
L'empire du Japon (en japonais 大日本帝國 (kyūjitai) / 大日本帝国 (shinjitai), prononcé Dai Nippon Teikoku, littéralement « empire du Grand Japon ») est le régime politique que connaît le Japon de la restauration de Meiji en 1868 à la capitulation du pays en 1945. Le pays sort du régime shogunal des Tokugawa qui caractérisait la période précédente pour adopter des institutions relevant de la monarchie constitutionnelle : l'empereur est formellement à la tête du pays et, au travers d'institutions encadrées par une constitution, un gouvernement progressivement issu d'un parlement bicaméral le dirige.
Le Japon connaît initialement un glissement vers un fonctionnement de plus en plus démocratique de ses institutions, culminant lors de la période de la Démocratie Taishō dans les années 1910 et 1920, avant de connaître une dérive militariste marquée par les tentatives de coup d'État des 15 mai 1932 et 26 février 1936, puis par la prise de pouvoir effective des militaires à partir de 1937 avec le déclenchement de la seconde guerre sino-japonaise, jusqu'à la capitulation du pays.
Sur le plan international, le statut du pays évolue considérablement, qui passe en quelques années de la domination par les Occidentaux à un rôle international de premier plan. Si, au milieu du XIXe siècle, le Japon est contraint de signer des traités inégaux avec les puissances occidentales, il parvient, dès 1894, à obtenir leur révision puis à signer des traités d'alliance avec elles, le premier en 1902 avec le Royaume-Uni. Dans le même temps, le Japon devient une puissance régionale en parvenant à vaincre militairement ses grands voisins, d'abord la Chine en 1895, puis la Russie en 1905. Ces victoires dotent le pays de ses premières colonies, Taïwan à partir de 1895 et la Corée à partir de 1910. Par la suite, le pays poursuit une politique expansionniste qui vise à constituer une vaste zone d'influence en Asie. C'est ainsi que le Japon s'engage dans une série de conflits contre la Chine à partir de 1937 et contre les Alliés à partir de 1941 — conflit qu'il perd en 1945, entaché de crimes de guerre qui donnent lieu au procès de Tokyo en 1946.
Lors de cette période, le pays se modernise rapidement, grâce au recours à de nombreux conseillers étrangers, mais aussi à l'envoi de nombreux Japonais à l'étranger pour se former. Cette modernisation touche à la fois les domaines économiques et industriels — et entraîne la constitution de grands conglomérats que sont les Zaibatsu —, mais aussi artistiques. L'urbanisation rapide que connaît le pays voit l’apparition de nouveaux modes de consommation et l'émergence d'une culture de masse qui marque profondément la culture du pays. Le cinéma japonais fait ses débuts dès 1899, alors que la littérature, l'architecture, ou encore la peinture connaissent un grand dynamisme, en intégrant des influences étrangères et en faisant émerger des formes d'expression propres au pays. L'attrait pour la culture japonaise est aussi perceptible à l'étranger, et celle-ci jouit d'une certaine influence dans les milieux artistiques internationaux, engendrant notamment le japonisme.