Empire mongol

Empire mongol
(mn) ᠶᠡᠬᠡ
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12061243/1294

Drapeau
Süld (ou tug süld)
Blason
Sceau (1246)
Description de cette image, également commentée ci-après
L'Empire mongol à son extension maximale en 1279 sous Kubilai Khan.
Informations générales
Statut Empire nomade
Capitale Avarga ()
Karakorum ()
Cambaluc ()
Langue(s) Langues mongoliques
Religion Tengrisme, chamanisme, puis islam, bouddhisme et nestorianisme
Monnaie Balych (d)

Démographie
Population  
• 1237 env. 60 000 000 habitants
• 1263 env. 110 000 000 habitants

Superficie
Superficie  
• 1206 4 000 000 km2[1]
• 1227 13 500 000 km2[1]
• 1270 24 000 000 km2[2]
• 1279 33 200 000 km2
• 1294 23 500 000 km2[1]
Histoire et événements
Années 1190 Temüdjin est proclamé khan
1206 Il soumet l'ensemble du territoire mongol et est proclamé khagan
1209 Ralliement des Ouïghours
1218 Soumission du khanat des Kara-Khitans
1227 Soumission définitive du royaume des Xia occidentaux
1231 Soumission de l'Empire khwarezmien
1234 Fin de la dynastie Jin : soumission de la Chine du Nord
1241 Soumission des Coumans
1258 Disparition du califat abbasside de Bagdad
1260 Avènement de Kubilai Khan et division de facto de l'empire
1279 Fin de la dynastie Song : soumission du sud de la Chine
1294 Mort de Kubilai Khan
Khagans
Gengis Khan
Ögödei
Töregene (régence)
Güyük
Oghul Qaïmich (régence)
Möngke
Kubilai Khan

L’Empire mongol, ou ikh mongol ulus (ᠶᠡᠬᠡ
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, litt. « Grand État mongol ») est le nom donné au plus grand empire de l'histoire en termes de superficie fondé au début du XIIIe siècle par le souverain Gengis Khan et dirigé par ses descendants. Il recouvre, à son apogée, environ 23,5 millions de km2, ce qui fait de lui le plus grand empire contigu de l'histoire. Ces conquêtes n'abolissent d'ailleurs pas toujours les formes antérieures d'administration mises en place par les États vaincus de part et d'autre de l'Eurasie, ce qui pose la question de la nature originale de l'Empire mongol sur le plan de son unité politique, linguistique, religieuse et économique. De plus, sa géographie, mêlant vastes territoires désertiques peu peuplés (steppes d'Asie centrale) et zones de peuplement denses (littoraux chinois et confins occidentaux), son rapide éclatement, ainsi que l'impossible gestion d'une telle superficie avec les moyens techniques et humains de l'époque soulèvent des questions de définition sur la nature précise de l'État mongol médiéval.

À la fin du XIIIe siècle, il s'étend de la rive orientale de la Méditerranée à l'océan Pacifique sur une large bande incluant l'Europe extrême orientale, le Proche-Orient, le Moyen-Orient, l'Asie centrale, les steppes russes et une partie de la Sibérie jusqu'à la mer Baltique, le nord de l'Inde, la Mongolie, toute la Chine.

À partir de 1260, il se divise en quatre régions, gérées par quatre dynasties issues des descendants directs de Genghis Khan. Ces régions sont appelées ulus (mongol bitchig : ᠤᠯᠤᠰ, translittération : ulus ou mongol cyrillique : улс ; translittération : uls, littéralement : pays, région) :

L'Empire mongol voit rapidement son unité voler en éclats sous le règne de Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan, dont le pouvoir se concentre sur la Chine - dont il a été fait empereur - tandis que les trois autres dynasties principales créent des États indépendants, chacune sur son ulus respectif. Après la disparition de l'empire unifié sous l'égide d'un même chef, le rêve de tous les dirigeants centre-asiatiques fut régulièrement de tenter de reconstituer l'empire mongol, sans jamais cependant pouvoir le réaliser, à l'image de la tentative de Tamerlan à la tête de l'Empire timouride. D'autres souverains asiatiques reprirent par la suite le nom même d'Empire mongol et revendiquèrent une ascendance mongole, comme les grands Moghols qui règnent sur l'Inde du nord de 1526 à 1857, d'origine turcique (turcs d’Asie centrale) et non mongole. Certaines principautés (khanats) maintinrent une continuité dynastique jusque dans les années 1920.

  1. a b et c (en) Rein Taagepera (en), « Expansion and Contraction Patterns of Large Polities: Context for Russia », International Studies Quarterly (en), vol. 41, no 3,‎ , p. 475–504 (DOI 10.1111/0020-8833.00053, JSTOR 2600793, lire en ligne).
  2. (en) Peter Turchin, Jonathan M. Adams et Thomas D. Hall, « East-West Orientation of Historical Empires », Journal of world-systems research, vol. 12, no 2,‎ , p. 222–223 (ISSN 1076-156X, lire en ligne, consulté le ).

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