Süld (ou tug süld) |
Sceau (1246) |
Statut | Empire nomade |
---|---|
Capitale |
Avarga (–) Karakorum (–) Cambaluc (–) |
Langue(s) | Langues mongoliques |
Religion | Tengrisme, chamanisme, puis islam, bouddhisme et nestorianisme |
Monnaie | Balych (d) |
Population | |
---|---|
• 1237 | env. 60 000 000 habitants |
• 1263 | env. 110 000 000 habitants |
Superficie | |
---|---|
• 1206 | 4 000 000 km2[1] |
• 1227 | 13 500 000 km2[1] |
• 1270 | 24 000 000 km2[2] |
• 1279 | 33 200 000 km2 |
• 1294 | 23 500 000 km2[1] |
Années 1190 | Temüdjin est proclamé khan |
---|---|
1206 | Il soumet l'ensemble du territoire mongol et est proclamé khagan |
1209 | Ralliement des Ouïghours |
1218 | Soumission du khanat des Kara-Khitans |
1227 | Soumission définitive du royaume des Xia occidentaux |
1231 | Soumission de l'Empire khwarezmien |
1234 | Fin de la dynastie Jin : soumission de la Chine du Nord |
1241 | Soumission des Coumans |
1258 | Disparition du califat abbasside de Bagdad |
1260 | Avènement de Kubilai Khan et division de facto de l'empire |
1279 | Fin de la dynastie Song : soumission du sud de la Chine |
1294 | Mort de Kubilai Khan |
– | Gengis Khan |
---|---|
– | Ögödei |
– | Töregene (régence) |
– | Güyük |
– | Oghul Qaïmich (régence) |
– | Möngke |
– | Kubilai Khan |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
L’Empire mongol, ou ikh mongol ulus (ᠶᠡᠬᠡ
ᠮᠣᠩᠭᠣᠯ
ᠤᠶᠯᠤᠰ, litt. « Grand État mongol ») est le nom donné au plus grand empire de l'histoire en termes de superficie fondé au début du XIIIe siècle par le souverain Gengis Khan et dirigé par ses descendants. Il recouvre, à son apogée, environ 23,5 millions de km2, ce qui fait de lui le plus grand empire contigu de l'histoire. Ces conquêtes n'abolissent d'ailleurs pas toujours les formes antérieures d'administration mises en place par les États vaincus de part et d'autre de l'Eurasie, ce qui pose la question de la nature originale de l'Empire mongol sur le plan de son unité politique, linguistique, religieuse et économique. De plus, sa géographie, mêlant vastes territoires désertiques peu peuplés (steppes d'Asie centrale) et zones de peuplement denses (littoraux chinois et confins occidentaux), son rapide éclatement, ainsi que l'impossible gestion d'une telle superficie avec les moyens techniques et humains de l'époque soulèvent des questions de définition sur la nature précise de l'État mongol médiéval.
À la fin du XIIIe siècle, il s'étend de la rive orientale de la Méditerranée à l'océan Pacifique sur une large bande incluant l'Europe extrême orientale, le Proche-Orient, le Moyen-Orient, l'Asie centrale, les steppes russes et une partie de la Sibérie jusqu'à la mer Baltique, le nord de l'Inde, la Mongolie, toute la Chine.
À partir de 1260, il se divise en quatre régions, gérées par quatre dynasties issues des descendants directs de Genghis Khan. Ces régions sont appelées ulus (mongol bitchig : ᠤᠯᠤᠰ, translittération : ulus ou mongol cyrillique : улс ; translittération : uls, littéralement : pays, région) :
L'Empire mongol voit rapidement son unité voler en éclats sous le règne de Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan, dont le pouvoir se concentre sur la Chine - dont il a été fait empereur - tandis que les trois autres dynasties principales créent des États indépendants, chacune sur son ulus respectif. Après la disparition de l'empire unifié sous l'égide d'un même chef, le rêve de tous les dirigeants centre-asiatiques fut régulièrement de tenter de reconstituer l'empire mongol, sans jamais cependant pouvoir le réaliser, à l'image de la tentative de Tamerlan à la tête de l'Empire timouride. D'autres souverains asiatiques reprirent par la suite le nom même d'Empire mongol et revendiquèrent une ascendance mongole, comme les grands Moghols qui règnent sur l'Inde du nord de 1526 à 1857, d'origine turcique (turcs d’Asie centrale) et non mongole. Certaines principautés (khanats) maintinrent une continuité dynastique jusque dans les années 1920.