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(623 ans, 3 mois et 5 jours)
(1517-1793) (1844-1922) Drapeau de l'Empire ottoman |
Armoiries de l'Empire ottoman (1882-1922) |
Devise | en turc ottoman : دولت ابد مدت (devlet-i ebed müddet, « L’État éternel ») |
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Statut |
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Capitale |
Söğüt (–) Bursa (–) Andrinople (Edirne) (–) Constantinople (–) |
Langue(s) |
Turc ottoman (officielle) Arabe (administrations et gouvernements locaux, religieux, culture, littérature, diplomatie et éducation) Persan (littérature, diplomatie et éducation) Français (langue étrangère de l'enseignement moderne et des relations extérieures pendant l'ère post-Tanzimat/le dernier empire)[4] |
Religion | Islam sunnite (officielle), soufisme, chi'isme, christianisme, yézidisme et judaïsme (esclaves) |
Monnaie | Akçe, kuruş, livre |
Population | |
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• 1600 | ~ 30–35 000 000 habitants |
• 1856 | ~ 35 350 000 habitants |
• 1906 | ~ 20 884 000 habitants |
• 1914 | ~ 18 520 000 habitants |
• 1918 | ~ 14 629 000 habitants |
Superficie | |
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• 1299 | ~ 9 000 km2 |
• 1326 | ~ 16 000 km2 |
• 1362 | ~ 95 000 km2 |
• 1683 | ~ 5 200 000 km2[5] |
• 1900 | ~ 3 400 000 km2[6] |
Conquête de Bilecik | |
Prise de Constantinople | |
Abolition du sultanat Partition de l'Empire |
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Proclamation de la république de Turquie | |
Abolition du califat |
Premier | Osman Ier |
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Dernier | Mehmed VI |
Premier | Alaeddin Pacha |
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Dernier | Ahmet Tevfik Pacha |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
L'Empire ottoman (en turc ottoman : دولت عليه عثمانیه / devlet-i ʿaliyye-i ʿos̲mâniyye, littéralement « l'État ottoman exalté » ; en turc : Osmanlı İmparatorluğu ou Osmanlı Devleti[a]), connu historiquement en Europe de l'Ouest comme l'Empire turc[8], la Turquie[9], ou bien la Turquie ottomane[10],[11], est un empire fondé à la fin du Xllle siècle au nord-ouest de l'Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman Ier, fondateur de la dynastie ottomane (ottoman vient de l'arabe ʿuṯmānī عُثْمَانِي, dérivé de ʿuṯmān عُثْمَان, nom arabisé d'Osman)[12]. (Ottoman vient également de Ataman, nom turcisé d’Osman). Après 1354, les Ottomans entrèrent en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman se transforma en un empire transcontinental. Après avoir encerclé puis réduit sa capitale en lambeaux, les Ottomans mirent fin à l'Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II[13].
Aux XVe et XVIe siècles, sous le règne de Soliman Ier le Magnifique, l'Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l'Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Europe de l'Est, et de l'Asie occidentale, du Caucase et de l'Afrique du Nord. Au début du XVIIe siècle, l'Empire comprenait trente-deux provinces et de nombreux États vassaux. Certains d'entre eux ont ensuite été absorbés par l'Empire, tandis que d'autres bénéficièrent de divers types d'autonomie au cours des siècles[b].
Avec Constantinople comme capitale, et le contrôle des terres autour du bassin méditerranéen, l'Empire ottoman fut au centre des interactions entre les mondes oriental et occidental pendant six siècles. Alors que l'on croyait autrefois qu'il était entré dans une période de déclin à la suite de la mort de Soliman le Magnifique, cette opinion n'est plus soutenue par la majorité des historiens universitaires. L'Empire continua à maintenir une économie, une société et une armée puissantes et flexibles tout au long du XVIIe et d'une grande partie du XVIIIe siècle[15],[16],[17].
Les Ottomans subirent de graves défaites militaires à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, ce qui les amena à entamer un vaste processus de réforme et de modernisation connu sous le nom de Tanzimat. Ainsi, au cours du XIXe siècle, l'État ottoman était devenu beaucoup plus puissant et organisé malgré de nouvelles pertes territoriales, en particulier dans les Balkans où de nouveaux États émergèrent[18]. L'Empire s'allia à l'Allemagne au début du XXe siècle, espérant échapper à l'isolement diplomatique qui avait contribué à ses récentes pertes territoriales, et s'engagea ainsi dans la Première Guerre mondiale du côté des puissances centrales[19]. Peu préparé à participer à une guerre moderne, l'empire dut également affronter d'importantes tensions internes, en particulier dans ses possessions arabes, avec la révolte arabe de 1916-1918. Pendant ce temps, des exactions furent commises par le gouvernement ottoman, dont certaines de nature génocidaire contre les Arméniens[20], les Assyriens, les Grecs[21], et les Libanais.
La défaite de l'Empire et l'occupation d'une partie de son territoire par les puissances alliées au lendemain de la Première Guerre mondiale entraînèrent sa partition, et la perte de ses territoires du Moyen-Orient divisés entre le Royaume-Uni et la France, selon des mandats de la Société des Nations, dans l’attente de l’indépendance des territoires considérés : Palestine, Mésopotamie (futur Irak), Syrie et Liban. Le succès de la guerre d'indépendance turque contre les occupants alliés conduisit à l'émergence de la république de Turquie, proclamée le dans le cœur de l'Anatolie à Ankara, et à l'abolition de la monarchie ottomane[22].
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