Enceintes de Paris

Les limites de Paris du IVe siècle à 2015 :

Au fur et à mesure de son extension, Paris se voit entourée de sept enceintes ou murailles successives, qui ont pu être précédées d'une hypothétique fortification gauloise (l'oppidum des Parisii) avant même l'existence de la Lutèce gallo-romaine. Chronologiquement, on compte ainsi :

Ainsi, depuis l’Antiquité jusqu'au XXe siècle, Paris est toujours entourée de murailles, sauf pendant plus d'un siècle, de 1670 (date de la démolition du mur de Louis XIII sur ordre de Louis XIV), jusqu'en 1785, sous Louis XVI avant la Révolution, qui correspond à l'année du début de la construction du mur des Fermiers généraux. Ces enceintes, appelées aussi « murs » de Paris, rythment la croissance de la capitale, favorisant son extension lorsqu'elles englobent et protègent une partie de la campagne environnante, au risque souvent d'une certaine surpopulation.

Voies de Paris ayant pour origines d'anciennes enceintes.

Elles ont laissé peu de traces sur le plan architectural : seuls subsistent quelques pavés gallo-romains, le nom de la rue des Barres « carolingiennes », des pans des enceintes de Philippe Auguste et de Charles V, quelques pavillons de Ledoux rescapés du mur des Fermiers généraux, ainsi que des traces éparses de l'enceinte de Thiers aux abords de l'actuel boulevard périphérique. C'est surtout dans le tissu urbain qu'elles ont profondément marqué l'évolution de Paris, des rues quasi-parallèles séparant les anciens tracés nord-ouest de la muraille de Philippe-Auguste par rapport à celle de Charles V (rues de Cléry, d'Aboukir, et autres, tracées à l'emplacement de cette dernière enceinte, en particulier entre IIe et Ier arrondissements actuels), jusqu'à la butte de Bonne-Nouvelle, mais avant tout au travers des « dessins » concentriques des boulevards d'aujourd'hui[1] :

L'enceinte antérieure de Philippe-Auguste a également laissé une profonde empreinte dans le plan des quartiers centraux de Paris :


Developed by StudentB