Enfants de la Creuse

L’affaire des Enfants de la Creuse ou des Réunionnais de la Creuse désigne le transfert forcé de plus de deux milles jeunes mineurs de leur île de La Réunion vers la France métropolitaine dans les années 1960 et 1970, réalisation à laquelle ont participé Michel Debré député, de nombreuses DDASS (dont celle de La Réunion), la préfecture de La Réunion et le ministère de la Santé. Il s'agit d'un épisode très connu à La Réunion, département et région d'Outre-mer de la France.

De 1962 à 1984, au moins 2 150 enfants réunionnais relevant de l’Aide sociale à l'enfance ont été transférés dans les départements métropolitains sujets à l’exode rural comme notamment la Creuse, le Tarn, la Lozère, les Pyrénées-Orientales, le Gers[1], dans le cadre de la politique de migration mise en place par le BUMIDOM .

Pour certains actes d’abandon parental ou d’autorisation de sortie du territoire pour les mineurs, la forme de leurs signatures laisse planer un doute sur la réelle volonté des signataires[2].

Ce déplacement d’enfants est organisé par le BUMIDOM avec l'aide des DDASS sous l’autorité de Michel Debré, alors député de La Réunion.

Les victimes de ces transferts les ressentent comme une déportation, leur histoire a fait l'objet d'une résolution parlementaire, et d'une commission d'information pour établir les faits, les responsabilités, et ainsi permettre la reconnaissance des préjudices par l'État.

  1. Jablonka Ivan, Enfants en exil, Seuil Editions, (ISBN 978-2020932295), p. 128
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