Exil des communards

Exilés communards à Londres, juin 1872.

L'exil des communards suit la répression de la Commune de Paris en 1871 par les autorités versaillaises. Le nombre de communards qui trouvent refuge à l'étranger, principalement en Angleterre, en Suisse et en Belgique, dans une moindre mesure aux États-Unis, est estimé à environ 6000 personnes[1]. Leur émigration forcée dure jusqu'à la double amnistie de 1879-1880, dates auxquelles la majorité des communards reviennent en France, où ils ont souvent du mal à se réinsérer.

Les exilés communards célèbres comptent dans leurs rangs par exemple le peintre Gustave Courbet réfugié en Suisse ; la romancière et militante féministe André Léo (Victoire Léodile Béra) réfugiée également en Suisse ; l'écrivain Jules Vallès, réfugié en Belgique puis en Angleterre ; Édouard Vaillant, réfugié à Londres[2] ; le journaliste Eugène Vermersch, réfugié en Belgique puis à Londres ; le chansonnier Jean-Baptiste Clément réfugié à Londres ; l'avocat Eugène Protot, la journaliste socialiste Paule Mink, le journaliste Maxime Vuillaume, l'homme politique Jean-Baptiste Dumay réfugiés en Suisse ; le poète Eugène Pottier et le journaliste Henri Rochefort tous deux réfugiés aux États-Unis. Les communautés d'exilés qui se sont alors formées succèdent dans les pays européens à une autre génération d'exilés de gauche, celle du Second Empire[3].

Cet article traite uniquement de l'exil des communards, non des cas de déportation, estimés au nombre de 5000 (dont 3000 en Nouvelle-Calédonie)[1].

  1. a et b https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/dossier-thematique/les-artistes-et-la-commune/694-l-exil-des-communards
  2. « ÉDOUARD VAILLANT EN EXIL À LONDRES », sur commune1871.org (consulté le )
  3. "Ce sont les militants des journées de mai et juin 1848, de juin 1849, puis de la résistance au coup d’État qui constituent les vagues les plus nombreuses de la proscription avant les communards en fuite ou transportés après 1871", Sylvie Aprile, « Exil et exilés de gauche au xixe siècle », dans : Jean-Jacques Becker éd., Histoire des gauches en France. Volume 1. Paris, La Découverte, « Poche / Sciences humaines et sociales », 2005, p. 189-196. DOI : 10.3917/dec.becke.2005.01.0189, lire en ligne

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