Fantastique

Goya, Le Sommeil de la raison produit des monstres.

Le fantastique se caractérise par l’intrusion du surnaturel dans le cadre réaliste d'un récit. Selon le théoricien de la littérature Tzvetan Todorov (Introduction à la littérature fantastique), le fantastique se distingue du merveilleux par l'hésitation qu'il produit entre le surnaturel et le naturel, le possible ou l'impossible et parfois entre le logique et l'illogique. Le merveilleux, au contraire, fait appel au surnaturel dans lequel, une fois acceptés les présupposés d'un monde magique, les choses se déroulent de manière presque normale et familière. Le fantastique peut être utilisé au sein des divers genres : policier, science-fiction, horreur, contes, romances, aventures et merveilleux lui-même. Cette définition plaçant le fantastique à la frontière de l'étrange et du merveilleux est généralement acceptée dans la tradition critique française, mais a fait l'objet de controverses à l'étranger, telle que celle menée par Stanislas Lem[1], car la littérature fantastique a un sens bien plus large dans les autres langues.

Le héros fantastique a presque systématiquement une réaction de refus, de rejet ou de peur face aux événements surnaturels qui surviennent. Le fantastique est très souvent lié à une atmosphère particulière, une sorte de crispation due à la rencontre de l’impossible. La peur est souvent présente, que ce soit chez le héros ou dans une volonté de l’auteur de provoquer l’angoisse chez le lecteur ; néanmoins ce n’est pas une condition sine qua non du fantastique.

Le fantastique en littérature ne doit donc pas être confondu avec le merveilleux (où le surnaturel est posé et accepté d'emblée), avec la science-fiction (qui est rationnelle) ou avec l'horreur, bien que ces genres puissent s'y combiner. Le cinéma fantastique ne doit pas être confondu avec le cinéma du genre « fantasy » l’équivalent du merveilleux dans le monde du cinéma.


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