Farragut

Farragut
Origine Américaine
Sexe Masculin
Activité Commandant de navire

Créé par Jules Verne
Romans Vingt Mille Lieues sous les mers (1870)

Le commandant Farragut est un personnage créé par Jules Verne pour Vingt Mille Lieues sous les mers.

L'Abraham Lincoln.

Personnage principal, il n'apparaît qu'au début du roman. Commandant de l’Abraham Lincoln, il est chargé par les autorités américaines de poursuivre le monstre qui écume les mers. C'est un bon marin qui ne fait qu'un avec son navire. « Il en était l'âme »[1]. Pour lui, il ne fait aucune doute que cette créature soit un animal et il a juré d'en débarrasser les océans. Il met toutes les chances de son côté et il a lui-même recruté Ned Land dont il connaît la réputation. D'ailleurs, il a soigneusement équipé son navire pour une chasse au cétacé et l’Abraham Lincoln ne manque d'aucun moyen de destruction.

Mais, lorsque son navire se retrouve en face du Nautilus, malgré toute sa bonne volonté, il comprend que ces moyens sont dérisoires. Le sous-marin touche la frégate. Dans le choc, trois hommes tombent à la mer. L'hélice et le gouvernail sont brisés et le navire ne gouverne plus. Pierre Aronnax, tout en nageant, le voit s'éloigner et comprend qu'on ne peut venir à son secours.

Il est possible que le choix du nom vienne d'un authentique amiral nordiste américain, David Farragut qui s'illustra par sa hardiesse au cours de la guerre de Sécession, notamment lors de la bataille de Mobile (Alabama) où il fit pousser ses navires à toute vapeur à travers une passe où les Confédérés avait disposé des engins explosifs (appelés torpedoes — torpilles — à cette époque bien qu'il s'agisse d'engins fixes que l'on appellerait mines marines de nos jours). Il eut cette parole historique : « Damn the torpedoes, full speed ahead ! » (Au diable les torpilles, en avant toute !).

Le Commandant Farragut de Jules Verne se montre tout aussi audacieux et agressif que l'authentique amiral : Comme la vitesse de pointe de sa frégate est inférieure à celle du « monstre marin », il ordonne sans sourciller de « charger les soupapes » (bloquer les soupapes de sécurité des chaudières) au risque d'une explosion catastrophique, ce que Jules Verne commente en disant qu'il s'agissait d'un « ordre américain », corroborant ainsi l'avis des marins de l'époque sur la tendance des officiers américains à pousser leurs navires à la limite, tant en guerre qu'au commerce, à la voile (les clippers) comme à la vapeur.

  1. Vingt Mille Lieues sous les mers. 1re Partie. Chapitre IV.

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