Équipe | Scuderia Ferrari SpA |
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Constructeur | Scuderia Ferrari |
Année du modèle | 1991 |
Concepteurs |
Steve Nichols Jean-Claude Migeot |
Châssis | Monocoque moulée en fibre de carbone et en kevlar et structure en nid d'abeille |
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Suspension avant | Doubles triangles, poussoirs, barre de torsion, amortisseurs et barre antiroulis |
Suspension arrière | Doubles triangles, poussoirs, ressorts hélicoïdaux sur amortisseurs télescopiques montés horizontalement |
Nom du moteur | Ferrari 037 |
Cylindrée |
3 499 cm3 725 ch à 14 500 tr/min |
Configuration | V12 à 65° |
Position du moteur | centrale-arrière |
Boîte de vitesses | Longitudinale semi-automatique à 7 rapports |
Électronique | Magneti Marelli |
Système de carburant | Réservoir : 215 litres |
Système de freinage |
Disques Carbone Industrie Étriers Brembo |
Poids | 505 kg |
Dimensions |
Longueur : 4 400 mm Largeur : 2 130 mm Hauteur : 1 004 mm Empattement : 2 881 mm Voie avant : 1 800 mm Voie arrière : 1 675 mm |
Carburant | Agip |
Pneumatiques | Goodyear |
Partenaires | Marlboro, Fiat, Pioneer |
Pilotes |
27. Alain Prost 28. Jean Alesi 27. Gianni Morbidelli |
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Début | Grand Prix de France 1991 |
Courses | Victoires | Pole positions | Meilleurs tours |
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10 | 0 | 0 | 0 |
Championnat constructeurs | 3e avec 59,5 points |
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Championnat pilotes |
Alain Prost : 5e Jean Alesi : 7e Gianni Morbidelli : 24e |
Chronologie des modèles (1991)
La Ferrari 643 est la monoplace de Formule 1 engagée par la Scuderia Ferrari lors des dix dernières courses du championnat du monde de Formule 1 1991. Elle est pilotée par les Français Alain Prost (remplacé par l'Italien Gianni Morbidelli, pilote-essayeur de l'écurie, lors du Grand Prix d'Australie) et Jean Alesi. Les Italiens Andrea Montermini et Dario Benuzzi sont également pilotes-essayeurs de l'écurie italienne lors de cette saison.
Conçue par les ingénieurs Steve Nichols et Jean-Claude Migeot et équipée d'un moteur V12 Ferrari 037, la 643 est censée corriger les défauts de la Ferrari 642, retirée des circuits à l'issue des six premières manches de la saison. Elle s'en distingue par un train arrière en forme de bouteille de Coca-Cola et une géométrie de suspension retouchée pour parfaire sa tenue de route.
Après de brefs essais menés par Prost, Alesi et Montermini, la 643 fait ses débuts en compétition le au Grand Prix de France mais déçoit les attentes de Ferrari. Ni le châssis, ni le moteur V12 qui casse souvent, ne permettent à Prost et Alesi de se battre pour la victoire ; Prost obtient quatre podiums et Alesi deux en neuf courses, sur fond de polémique permanente entre le Professeur qui pointe les manques de son écurie et la direction de celle-ci, de plus en plus excédée par son comportement.
À l'issue de l'avant-dernière manche, disputée au Japon le , alors qu'Ayrton Senna remporte avec McLaren son troisième titre mondial au bout d'une saison où son principal rival a été le Britannique Nigel Mansell (Williams), Alain Prost fait la déclaration de trop, expliquant : « Je n'ai jamais conduit une voiture aussi mauvaise. […] Un bon chauffeur de camion avec des gros bras aurait pu faire pareil. » Quelques jours plus tard, il est licencié par la direction de la Scuderia Ferrari, et le pilote d'essais Gianni Morbidelli le remplace au Grand Prix de clôture, en Australie.
Finalement, la Ferrari 643 n'a pas permis à ses pilotes de réaliser une pole position, de remporter une victoire ni même d'obtenir un meilleur tour en course. Alain Prost choisit alors de prendre une année sabbatique en 1992, où il commente la Formule 1 en qualité de consultant pour la chaîne de télévision TF1, avant de revenir la saison suivante chez Williams pour remporter son quatrième titre mondial.